« Force est d’admettre que, malgré les efforts louables de plusieurs parties prenantes pour favoriser la prospérité du Québec et du Canada, les résultats ne sont pas là », déclare Yves-Thomas Dorval, président-directeur général du CPQ. « Tant au Québec que dans le reste du Canada, nous devons tous redoubler d’ardeur pour faire du développement économique une priorité absolue et ainsi espérer maintenir et améliorer notre niveau et notre qualité de vie. Il est clair que dans le contexte électoral canadien, les différents partis politiques doivent s’exprimer sur des propositions en ce sens. »
Le Québec est mûr pour un mouvement de masse en faveur d’une plus grande prospérité
« Globalement, en se basant sur l’ensemble des indicateurs analysés, on constate que le Québec a systématiquement obtenu la note « C » de 2010 à 2015, une stagnation préoccupante. Cette note explique le fait que le Québec se situe dans le troisième quartile (23e sur 38 pays et provinces considérés) en matière de PIB par tête avec 36 168 $, soit en dessous de la moyenne de l’OCDE de 39 000 $ et loin derrière la moyenne canadienne de 44 000 $», constate Norma Kozhaya, vice-présidente à la recherche et économiste en chef du CPQ.
Parmi les 21 indicateurs mesurés, et comparativement aux autres provinces les plus populeuses du Canada (soit l’Ontario, l’Alberta et la Colombie-Britannique) et aux pays de l’OCDE, nous constatons que le Québec se porte relativement bien pour ce qui est du pourcentage de la population ayant atteint un niveau de formation tertiaire; du taux effectif d’imposition sur l’investissement; de l’âge moyen des investissements en infrastructures publiques; des dépenses en recherche et développement et des coûts d’exploitation d’une entreprise.
En revanche, le Québec fait moins bien que les autres juridictions au niveau du pourcentage des jeunes adultes qui sont sans diplôme d’études secondaires et ne fréquentent pas l’école (décrochage scolaire) ; du coût pour l’employeur des taxes sur la masse salariale; du fardeau de la dette publique; de l’intensité entrepreneuriale; des investissements en TIC (technologies de l’information et des communications); de la réglementation (relations de travail et fardeau administratif), et enfin, de l’intégration économique des immigrants (dernier rang des grandes provinces).
Sensibiliser la population aux défis de la prospérité passe par une meilleure connaissance des notions économiques de base
La prospérité repose en particulier sur une formation de qualité et la connaissance de notions économiques de base. Pour le CPQ, les comparaisons effectuées dans son bulletin démontrent l’importance d’une mobilisation de tous en faveur d’une plus grande prospérité du Québec.
« Depuis plusieurs mois, la communauté des affaires se mobilise au sein de la campagne PROSPERITE.QUEBEC afin d’amorcer un dialogue social ouvert avec la population et favoriser une meilleure compréhension des enjeux et de l’apport des entrepreneurs et des entreprises à la qualité et au niveau de vie des Québécois », déclare M. Dorval. « Par contre, il importe de redonner à l’éducation et à la lutte au décrochage scolaire, ainsi qu’au développement d’un enseignement économique de base, une place de choix ».
Pour relever les défis qui se présenteront dans le futur, il faut pouvoir s’assurer collectivement que les jeunes acquièrent une formation de qualité, incluant un enseignement de base en économie et en gestion des finances personnelles. Le CPQ est d’avis que la réintégration dans le cursus scolaire de ce type de cours est l’un des éléments importants qui permettraient de mieux outiller la société québécoise pour l’engager envers la recherche d’une plus grande prospérité.
Le Canada fait face à plusieurs défis
Parmi les indicateurs mesurés, le Canada performe relativement bien aux chapitres du pourcentage de la population qui atteint un niveau de formation tertiaire (1er parmi 31 pays); du coût d’exploitation d’une entreprise (2e sur 10 pays) et des brevets d’invention (3e sur 11 pays). Par contre, il obtient une moins bonne performance aux chapitres de la productivité (11e sur 19 pays), des compétences des adultes en numératie, des dépenses en R-D (16e sur 29 pays) et du taux effectif d’imposition sur l’investissement (21e sur 34 pays), et ce, malgré la baisse du taux statutaire d’impôt des sociétés.
« Si le CPQ se réjouit de constater que des questions économiques fondamentales ont commencé à prendre une place plus importante dans les débats de la campagne électorale ces derniers jours, il reste que les employeurs du Québec demeurent particulièrement préoccupés par l’amélioration de leur compétitivité, qui passe notamment par l’abolition de barrières à l’exportation, l’investissement dans la productivité, la technologie et la formation, de même que par une fiscalité concurrentielle », conclut Yves-Thomas Dorval.
Les Bulletins de la prospérité du Québec et du Canada 2015 du CPQ peuvent être consultés sur notre site web.
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Regroupant plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, le Conseil du patronat du Québec réunit aussi la vaste majorité des associations patronales sectorielles, ce qui en fait la seule confédération patronale du Québec. Il représente directement et indirectement plus de 75 000 employeurs de toutes tailles, tant du secteur privé que public, ayant des activités au Québec.
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Renseignements et entrevues :
Benjamin Laplatte
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