Plus d’un demi-siècle au service des employeurs et de l’économie du Québec
Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) a été fondé en 1969. Il a été créé dans le but de représenter les intérêts des employeurs et des entreprises auprès des gouvernements et des autres parties prenantes. Au fil des ans, le CPQ a évolué pour devenir l’un des principaux groupes de pression patronaux au Québec. Il a joué un rôle important dans les débats économiques et sociaux au cours des décennies et a été un acteur clé dans la mise en place de politiques et de réformes qui ont contribué au développement économique du Québec.
Nous vous invitons à faire un voyage dans le temps, pour nous rappeler quelques moments de notre histoire.
Chronologie
Le CPQ et les années 1970
Le mot « révolutionnaire » vient spontanément en tête lorsqu’on pense aux années soixante-dix. La Révolution tranquille et la crise d’octobre ont marqué les esprits et laissé dans leur sillage bon nombre de réformes importantes. Un élan de modernisation souffle sur la société québécoise à cette époque. C’est d’ailleurs durant cette période que les femmes arrivent massivement sur le marché du travail. Les enjeux de langue sont omniprésents et diviseront la population jusqu’à l’arrivée de la loi 101.
C’est dans ce climat particulier, où les relations de travail sont souvent tendues, que les nombreuses associations patronales alors actives au Québec se regroupent. Les employeurs s’organisent pour donner naissance au Conseil du Patronat du Québec (CPQ) en 1969 et, ainsi, parler d’une seule et même voix.
Dans cette même période survient la réforme du Code du travail — un sujet sur lequel les parties syndicales et patronales étaient loin d’être sur la même longueur d’onde. Une chose faisait cependant consensus : la sécurité au travail. Le CPQ appuyait l’idée de créer une « Régie de la sécurité au travail » avec un mandat de prévention, mais aussi pour indemniser les travailleurs victimes d’un accident de travail. En 1979, le gouvernement du Québec créait la Commission de la santé et de la sécurité au travail (CSST, aujourd’hui la CNESST). À la demande de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), le CPQ sera présent au conseil d’administration du nouvel organisme. C’est encore le cas aujourd’hui.
Grâce à ces changements, le sentiment de chaos et le désordre des années soixante laissent tranquillement place à des législations sociales plus structurées qui viennent calmer le jeu. On assiste alors à la création d’une réelle concertation patronale, syndicale et gouvernementale dans les relations de travail, et ce, pour la toute première fois au Québec.
Le CPQ et les années 1980
C’est sur une trame de mondialisation, de crise financière et d’émancipation que se déroulent les années quatre-vingt au Québec. Cette décennie voit naître le Québec Inc. et une génération d’entrepreneurs québécois fiers qui osent prendre leur place. Au cœur de la tourmente de la crise économique de 1982, syndicats, gouvernements et employeurs s’entendent sur la nécessité de créer des outils collectifs au service des travailleurs et des entreprises. C’est ainsi que le Fonds de solidarité de la FTQ et le Fondaction de la CSN naissent quelques années plus tard. Tous deux deviendront d’importants leviers économiques qui propulseront les entreprises d’ici grâce au soutien de l’état.
Le CPQ et les années 1990
Époque particulièrement polarisante, les années quatre-vingt-dix riment avec référendum, question nationale et libre-échange. Le Québec est alors en pleine effervescence : le PIB de la province bondit et les entreprises s’ouvrent sur de nouveaux marchés. Le CPQ s’implique notamment dans les discussions sur l’ALENA, qui permettront d’ouvrir les frontières et de faciliter les échanges sur le continent américain. En parallèle, de nombreuses voix se font entendre et les citoyens s’éveillent sur les conséquences environnementales de la croissance. Un nouvel équilibre est à définir pour les entreprises entre les aspects économiques, sociaux et environnementaux. C’est le début de réflexions qui animent de plus en plus le monde aujourd’hui.
Le CPQ et les années 2000
Un nouveau siècle s’amorce, entraînant avec lui une prise de conscience mondiale de l’impact des changements climatiques. Gouvernements, entreprises et citoyens se responsabilisent et assainissent leurs pratiques. La pénurie de main-d’œuvre, résultat du vieillissement de la population, est un important cheval de bataille du CPQ et de ses membres pendant les années 2000. Les exportations et le libre-échange demeurent aussi au centre des priorités. Préoccupé par l’avenir du Québec, le CPQ milite également pour que soit reconnu le poids de la dette sur les générations futures. D’ailleurs, c’est dans la foulée de la crise financière de 2007-2008 que le gouvernement du Québec créera le Fonds des générations.
Le CPQ et les années 2010
Un vent de changement, de nouvelles technologies et une croissance économique souffle sur la décennie 2010. Au Québec, l’année 2012 sera marquée par les grèves étudiantes et les manifestations du printemps érable. Amplifiés par les médias sociaux, ces événements prennent une toute nouvelle dimension. Au lendemain de la récession économique, alors que les décideurs parlent d’austérité, le CPQ ose mettre la prospérité à l’ordre du jour. Un choix audacieux qui lui vaudra de laisser sa marque une fois de plus. Le Conseil braque également les projecteurs sur les enjeux démographiques afin que soit adoptée une stratégie nationale sur la main-d’œuvre. Aujourd’hui, le commerce est devenu planétaire et les frontières tendent à disparaître grâce à la technologie. Si par le passé des mesures ont été prises sur le plan du capital humain et financier, la décennie 2010 est celle de l’investissement dans le capital technologique.
Le CPQ en 2020
La décennie qui vient sera sans doute marquée par la pandémie qui a bouleversé notre monde. Les défis seront nombreux pour les employeurs, que ce soit pour la relance, la transformation du marché du travail, le développement de l’économie verte et l’augmentation de la productivité des entreprises et leur compétitivité à l’échelle internationale. Le CPQ entend poursuivre sa mission d’appuyer les employeurs en agissant de manière constructive à l’égard de chacune des conditions économiques et politiques qui favoriseront leur prospérité et celle du Québec. Un rôle tout aussi vital que lors de sa création en 1969.
Dans chaque crise il y a des opportunités. À nous de les saisir. Travaillons tous ensemble pour un futur prometteur pour le Québec!