Fin des consultations publiques sur la réussite éducative – « La politique à venir devra se porter garante d’une mobilisation permanente en faveur de la persévérance, de la réussite et de la qualité à tous les niveaux d’enseignement », selon le CPQ

Montréal, le 2 décembre 2016 – C’est avec grand intérêt que le CPQ (Conseil du patronat du Québec) a participé aux travaux des consultations publiques sur la réussite éducative, qui viennent de se terminer. « La réalisation du plein potentiel des jeunes et des moins jeunes est une priorité fondamentale pour les employeurs depuis des années. Avec une population vieillissante, la société québécoise n’a pas les moyens de n’échapper personne », affirme Yves-Thomas Dorval, président-directeur général du CPQ.

Tout au long de son parcours, chaque enfant québécois sera encouragé à se développer sur les trois plans cognitifs suivants : la connaissance (le savoir), la pratique (le savoir-faire) et les attitudes (le savoir-être). Chacun de ces aspects regroupe des qualités personnelles essentielles en société, y compris pour intégrer le marché du travail. Pour la suite de la démarche du gouvernement, il est impératif de considérer la réussite éducative dans une perspective large qui passe autant par l’épanouissement personnel que par la réalisation professionnelle de l’individu, en plus de la performance académique.

#polreussite – Nous sommes tous des partenaires, rendons-nous agiles et flexibles!

Le CPQ est d’avis qu’on ne fera pas évoluer l’éducation à coup de réformes massues. C’est plutôt une culture qu’il faut changer, qui doit être pleinement orientée vers la persévérance et la réussite des enfants, des jeunes et des adultes. Afin de mobiliser tous les acteurs, le monde de l’éducation doit s’ouvrir à l’innovation et au perfectionnement de manière continue. « Il faut développer davantage de passerelles entre les différents niveaux d’enseignement ainsi qu’entre les acteurs du milieu de l’éducation et les partenaires, dont les employeurs font partie. Il faut décloisonner les réseaux, rendre leur cadre de gestion plus souple et plus cohérent entre eux, plus collaboratif et mieux intégré à leurs milieux, surtout lorsque ces milieux sont défavorisés », rappelle M. Dorval.

Le CPQ estime que le gouvernement devrait se pencher, sans rien sacrifier à la qualité, sur la longueur et le contenu de certains cursus et de certains programmes, qui gagneraient à faire l’objet d’une concertation plus étroite avec les employeurs. Il faudrait également revaloriser les formations et les choix de carrière professionnels et techniques; améliorer les services d’orientation et de réorientation professionnelle et lutter constamment contre le décrochage tout en n’oubliant pas de favoriser le raccrochage. À ce titre, le réinvestissement de 20 millions de dollars annoncé par le ministre pour contrer l’analphabétisme et le décrochage est une excellente nouvelle.

À une époque où la société et le monde évoluent et se diversifient rapidement, le CPQ voit l’éducation comme un continuum qui débute dès la petite enfance et se poursuit tout au long de la vie. Il importe donc que tout individu puisse disposer des outils adéquats pour mettre à jour ses connaissances, au même titre que les acteurs du milieu de l’éducation eux-mêmes. Pour ce faire, il faut briser certains silos et favoriser une culture d’adaptation au changement à tous les niveaux.

Donner aux Québécois un corpus de base solide et collé sur le 21e siècle

Le CPQ souscrit à l’ensemble des pistes d’actions visant à appuyer les efforts en littératie et en numératie. Dans une société de savoirs avancés et hautement spécialisés, on se rend compte que les outils de base à l’acquisition de connaissances et de compétences de plus en plus poussées sont essentiels. Encore en 2016, les compétences de base figurent parmi les premiers défis des recruteurs dans le marché du travail. On parle des compétences en lecture, en écriture, en calcul, mais aussi langagières, au même titre que les relations interpersonnelles. Autant d’éléments qui facilitent l’analyse de situations et la résolution de problèmes, mais aussi, qui contribuent à l’émergence d’une culture entrepreneuriale.

Par ailleurs, le CPQ croit fermement que la vie en société exige aussi une bonne éducation financière – et à cet effet il salue l’initiative du ministre Proulx d’introduire un cours obligatoire au secondaire -, de même que scientifique et numérique, surtout chez les adultes.

En outre, l’organisme considère que les stages et le parrainage font partie des actions qui contribuent à l’obtention d’un emploi et à la réussite de la formation qualifiante. Les employeurs de toutes les régions sont généralement ouverts à collaborer avec les établissements scolaires, pourvu que les liens se tissent sur une base volontaire.

La culture de la persévérance et de la réussite passe par la culture de la qualité sur le terrain

Le CPQ n’est pas fermé à l’idée de créer un organisme dédié, à la condition qu’il soit pleinement orienté vers le terrain, avec une approche durable et indépendante de la saveur du moment et des intérêts des groupes, doté de compétences internes qui détiendront une expérience solide de l’enseignement, et à la condition que les établissements et les enseignants reconnaissent son excellence et se l’approprient. « À l’heure actuelle, ça nous prend surtout des communautés de pratiques qui accueilleront avec ouverture la vision, les idées et l’expérience des parents et des employeurs », rappelle M. Dorval.

Le gouvernement du Québec doit poursuivre son entreprise en faveur d’une politique de la réussite, mais ce sont les modalités de sa mise en œuvre qui compteront vraiment. « Nous espérons que le ministère prévoira des dispositifs qui permettront sur une base régulière de mesurer l’impact des projets en termes de résultats et non pas de moyens, et ainsi faire le point sur les bons et les moins bons coups en plaçant l’ensemble des parties prenantes en mode solution, avec ouverture, et en s’autorisant plus d’audace », de conclure, M. Dorval.

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Regroupant plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, le Conseil du patronat du Québec réunit aussi la vaste majorité des associations patronales sectorielles, ce qui en fait la seule confédération patronale du Québec. Il représente directement et indirectement plus de 70 000 employeurs de toutes tailles, tant du secteur privé que public, ayant des activités au Québec.

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Renseignements et entrevues :
Camilla Sironi
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