Reprise des travaux parlementaires à Ottawa : un plan de retour à l’équilibre budgétaire et des investissements en infrastructures doivent être des priorités, selon le CPQ

Montréal, le 29 janvier 2017 – En marge de la rentrée parlementaire à la Chambre des communes, le CPQ (Conseil du patronat du Québec) tient à souligner les priorités qui devraient faire partie de l’agenda gouvernemental des prochains mois.

Un nécessaire plan de retour à l’équilibre budgétaire

Un plan financier clair prévoyant un retour à l’équilibre budgétaire dans quelques années est primordial, spécialement à la lumière du déficit prévu de plusieurs milliards de dollars, car à long terme nous risquons de replonger le Canada dans un cycle de déficit structurel.

« Il est essentiel que le gouvernement fasse preuve de prudence et limite ses dépenses courantes d’opération s’il veut renouer avec l’équilibre. Il lui revient de se garder une marge de manœuvre advenant une autre récession ou une hausse des taux d’intérêt, afin de préserver la prospérité des générations futures, sur lesquelles nous ne devons pas reporter le fardeau fiscal des services que nous utilisons aujourd’hui », affirme Yves-Thomas Dorval, président-directeur général du CPQ.

Assurer la compétitivité des entreprises

La vigueur de l’économie canadienne, en particulier avec la nouvelle donne du côté américain, reposera davantage sur la compétitivité de ses entreprises, et non seulement par un écart dans les devises monétaires. À cet effet, le Canada doit entretenir un environnement d’affaires des plus attrayants sur le plan de la fiscalité et de la réglementation, notamment concernant les délais d’approbation ou d’autorisation des projets.

L’innovation, le capital humain et l’investissement privé et public sont les piliers pour renforcer l’économie canadienne de façon durable. Il faut multiplier les efforts visant à améliorer la productivité, la propriété intellectuelle, la commercialisation et l’exportation.

Le CPQ rappelle aussi qu’il est important de soutenir nos secteurs traditionnels, dont le secteur manufacturier, et d’encourager des investissements qui permettent une relance de certains secteurs névralgiques, comme celui de l’aéronautique. Il note au passage qu’aucune annonce significative n’a été faite au sujet du secteur aéronautique, et notamment sur l’aide gouvernemental qui est demandé par Bombardier, alors que cette industrie est centrale non seulement pour l’économie québécoise, mais pour le Canada entier. Soulignons à cet effet que l’aéronautique est au premier rang en termes de valeur des exportations du Québec et, au niveau canadien, au troisième rang dans le monde pour la production d’avions civils.

De plus, alors que notre premier partenaire commercial, avec l’arrivée d’un nouveau président, s’apprête à mener une politique fiscale agressive, il va être nécessaire, pour pouvoir lutter à armes égales, d’améliorer la compétitivité fiscale des entreprises et les mesures de soutien à l’innovation et à la commercialisation, pour améliorer la performance des entreprises canadiennes.

Un plan bonifié pour les infrastructures

Le CPQ accueille favorablement l’intention du gouvernement fédéral d’investir dans les infrastructures par la création de la Banque de l’infrastructure du Canada, et l’invite à le faire de façon stratégique et efficace, notamment en vue de l’annonce de la deuxième phase de réinvestissement. À cet effet, des projets porteurs en matière de transport collectif, comme celui du réseau électrique métropolitain présenté par la Caisse de dépôt et placement du Québec, ainsi que les pôles logistiques et les ports du Québec devraient faire partie de ses priorités. Nul doute que les initiatives prises récemment au Québec et la présence de joueurs internationaux dont le siège social est à Montréal, militent pour que le siège social de la Banque de l’infrastructure du Canada soit installé à Montréal.

Il serait également important de penser en fonction des besoins de demain, des nouvelles réalités technologiques, des besoins en infrastructure numérique et des considérations environnementales, comme la contribution des chaînes logistiques à la réduction de GES.

Soutenir l’exportation et le secteur du bois d’œuvre québécois

L’organisme salue les efforts du gouvernement en matière de commerce international, notamment en ce qui a trait à l’Accord économique et commercial global (AECG) avec l’Union européenne. « L’accord n’a pas besoin de modifications suite à la sortie du Royaume-Uni et les efforts doivent être poursuivis pour envoyer des signaux de confiance face à l’incertitude des marchés, et ce, au niveau mondial », rappelle M. Dorval.

Le CPQ tient aussi à rappeler l’importance de trouver rapidement une issue favorable pour l’ensemble des parties dans le conflit du bois d’œuvre, qui menace particulièrement l’industrie forestière québécoise, et invite le premier ministre du Canada à reprendre les discussions avec son homologue américain.

Maintenir une législation du travail compétitive

Le CPQ va suivre de près les changements législatifs entourant la main-d’œuvre et le monde du travail. Il portera notamment une attention particulière au débat entourant les mesures de conciliations travail-famille et aux nouvelles orientations du gouvernement pour le Régime de pensions du Canada (RPC).

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Regroupant plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, le Conseil du patronat du Québec réunit aussi la vaste majorité des associations patronales sectorielles, ce qui en fait la seule confédération patronale du Québec. Il représente directement et indirectement plus de 70 000 employeurs de toutes tailles, tant du secteur privé que public, ayant des activités au Québec.

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Renseignements et entrevues :
Camilla Sironi
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