Planification de l’immigration au Québec : le gouvernement s’engage sur la bonne voie

Montréal, le 17 août 2016 – Compte tenu du contexte démographique et économique au Québec, le CPQ (Conseil du patronat du Québec) considère qu’il est fondamental d’optimiser l’apport de l’immigration au développement de notre société. C’est pourquoi il a accueilli favorablement la vision et les grandes orientations contenues dans La planification de l’immigration au Québec pour la période 2017-2019 et a présenté certaines recommandations dans le cadre des audiences publiques qui se sont déroulées aujourd’hui.

« Le potentiel offert par l’immigration économique représente une contribution indispensable à notre prospérité, et ce, alors que le Québec doit affronter de nombreux défis en termes de vieillissement de la population, de besoins de main-d’œuvre et de développement des entreprises », a déclaré Yves-Thomas Dorval, président-directeur général du CPQ. L’organisme avait d’ailleurs dévoilé, au mois de décembre dernier, une importante étude sur la contribution de l’immigration à l’économie du Québec menée dans le cadre de la campagne PROSPÉRITÉ.QUÉBEC.

Le CPQ se montre généralement favorable aux cibles identifiées par le gouvernement, voulant stabiliser les niveaux d’immigration à 51 000 immigrants en 2017. Toutefois, vu les besoins de main-d’œuvre au Québec, la cible de 52 500 personnes en 2019 pourrait être revue à la hausse. Il souhaite aussi que la part de l’immigration économique puisse être augmentée pour atteindre 65 % en fin de période, donc plus que le 63 % proposé par le gouvernement.

« Il serait intéressant que le nombre d’immigrants-investisseurs admis chaque année augmente vu leur grand impact positif sur l’économie québécoise. Mais le Québec a encore beaucoup de travail à accomplir pour mieux intégrer ses immigrants sur le marché du travail afin que l’expérience de l’immigration soit un véritable succès, tant pour la personne immigrante elle-même que pour sa société d’accueil », de poursuivre, M. Dorval.

Le CPQ croit que l’immigration temporaire et la rétention des étudiants étrangers constituent un autre volet à considérer pour l’établissement durable de talents stratégiques et répondre aux besoins de main-d’œuvre ponctuels des entreprises. Il endosse donc la proposition d’augmenter à au moins 40 % en 2019 la proportion de personnes immigrantes de 18 ans et plus sélectionnées, de la sous-catégorie des travailleurs qualifiés, et ayant un statut de travailleur temporaire au Québec au moment de leur sélection ou d’étudiant étranger.

Le CPQ considère d’ailleurs comme prioritaire la connaissance du français pour les travailleurs immigrants. Cependant, face à la volonté de fixer à un minimum de 85 % la proportion des travailleurs qualifiés qui déclarent connaître le français à l’admission, il rappelle qu’il est important que la connaissance de la langue ne devienne pas un obstacle à l’attraction d’immigrants ayant des compétences dont le Québec a besoin. En fait, si un candidat possède toutes les compétences requises, le fait qu’il ne connaisse pas le français ne devrait pas l’exclure.

Le CPQ rappelle par ailleurs que l’implication des entreprises et de leurs associations dans le processus de sélection des travailleurs étrangers est névralgique, car cela permettra aux employeurs de combler plus efficacement leurs besoins de main-d’œuvre en plus de contribuer à l’amélioration de l’intégration professionnelle des nouveaux arrivants.

« L’intégration économique est un ingrédient essentiel si nous voulons que l’immigration contribue davantage à la prospérité du Québec et, pour y parvenir, il faut que toutes les parties joignent leurs efforts. Les orientations du gouvernement s’engagent sur la bonne voie et, de concert avec la nouvelle Loi et la nouvelle politique d’immigration, elles contribueront à l’atteinte de cet objectif », de conclure, M. Dorval.

Pour consulter le mémoire du CPQ et l’ensemble des commentaires, veuillez cliquer sur le lien suivant.

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Regroupant plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, le Conseil du patronat du Québec réunit aussi la vaste majorité des associations patronales sectorielles, ce qui en fait la seule confédération patronale du Québec. Il représente directement et indirectement plus de 70 000 employeurs de toutes tailles, tant du secteur privé que public, ayant des activités au Québec.

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Renseignements et entrevues :
Camilla Sironi
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