Le concept de prospérité en est un qu’on associe à la réussite financière, à l’abondance, à la croissance. En tant qu’entrepreneure sociale, cette définition me laisse avide de sens.
Ainsi, la demande du Conseil du patronat pour la rédaction d’un article sur un Québec plus prospère a stimulé un questionnement personnel fondamental quant à ma position sur la question. Qu’est-ce que la prospérité? Qu’est-ce qu’un Québec prospère?
Intuitivement, en visualisant un Québec prospère, mon esprit a rapidement vagabondé vers une vision d’un Québec admiré à l’international, d’un Québec qui attire par ses gens créatifs, ambitieux et audacieux, qui n’attendent aucune permission pour faire les choses différemment. D’un Québec où des leaders mondiaux de domaines variés sont supportés dans leur prise de risques. D’un Québec qui s’abreuve à la différence pour proposer des solutions uniques aux problématiques auxquelles font face les citoyens du XXIe siècle.
Un mot s’est imposé à mon esprit: contribution. Un Québec prospère est un Québec reconnu pour sa contribution au Monde, un Québec qui ne croît pas au nom de la croissance elle-même ou pour le succès de se vendre à des intérêts étrangers, mais sur la prémisse que le Monde a plus que jamais besoin de lui. Et les acteurs de premier plan de ce rayonnement d’impact sont sans aucun doute les entrepreneurs québécois.
Pour contribuer, il faut d’abord, en tant qu’entrepreneur, s’engager passionnément à offrir une solution unique à un problème critique à l’échelle mondiale. Il y a parfois confusion entre l’idée chère aux startups « d’échouer rapidement » et la réalité que les problèmes les plus critiques de notre ère requièrent des solutions complexes qui ne peuvent naître que d’une volonté et d’une résilience à toute épreuve. Le compromis : trouver l’enjeu qui deviendra notre obsession, travailler itérativement à une solution mais ne pas abandonner jusqu’à ce qu’on atteigne notre objectif ambitieux.
Parce que l’essor d’une entreprise est proportionnel à la croissance personnelle de ses dirigeants, l’entrepreneur québécois qui veut servir le monde doit avoir la discipline de grandir au contact des meilleurs, de celles et ceux qui redéfinissent notre domaine d’activité au niveau mondial. Que ce soit par l’entremise de cours en ligne, de lectures ou même de mentorat, il nous faut cibler les leaders internationaux de notre domaine d’activité et élaborer une stratégie pour nous enrichir à leurs côtés.
Ce travail unique, nous nous devons de saisir toute opportunité de le faire connaître à l’international. En effet, les publications et événements internationaux à la recherche de contenu innovant sont légion. Partager vos études de cas et perspectives est une façon efficace de prendre part aux conversations internationales définissant votre domaine d’activité.
Puis, nul besoin d’attendre l’organisation d’une mission par votre chambre de commerce pour découvrir, visiter et tisser des liens avec les entreprises les plus innovantes de votre secteur au niveau mondial. La plupart des entrepreneurs – qu’ils soient Américains, Français ou Allemands – seront heureux de partager leur expérience avec un collègue entrepreneur québécois. Et une fois sur place, pourquoi ne pas utiliser Meetup.com et en profiter pour participer à quelques rencontres de réseautage locales?
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La prospérité du Québec est directement proportionnelle à l’impact international de ses entrepreneurs. Ainsi, pour avoir un Québec prospère, il faut vouloir servir le Monde.