Montréal, deuxième région minière au Québec?

En décembre dernier, l’Association minière du Québec (AMQ) a dévoilé son étude sur les retombées économiques du secteur minier et les constats ont de quoi impressionner, non seulement par l’ampleur de ces retombées, mais également par leur répartition géographique.

Des dépenses annuelles de 5,8 milliards de dollars réparties dans toutes les régions du Québec, la création et le maintien de plus de 45 500 emplois, une contribution de plus d’un milliard de dollars par an au gouvernement du Québec et un réseau de 4 101 fournisseurs. Voilà les faits saillants de l’étude réalisée auprès des membres de l’AMQ.

L’étude permet notamment de constater que toutes les régions profitent de la présence de l’activité minière au Québec, incluant les grands centres. En effet, contrairement à la croyance populaire, l’activité minière ne génère pas des bénéfices que dans les régions ressources. À titre d’exemple, 1,4 milliard de dollars ont été dépensés en 2014 par l’industrie minière à Montréal, ce qui place la métropole au deuxième rang derrière l’Abitibi-Témiscamingue qui récolte plus de deux milliards de dollars. La Côte-Nord arrive troisième avec 620 millions de dollars.

Des 45 563 emplois directs, indirects et induits générés par l’industrie minière, 15 552 sont occupés par des résidents de l’Abitibi-Témiscamingue, 6 716 par des résidents de la Montérégie et 4 352 par des Montréalais. Avec 4 0230 emplois, la Côte‑Nord occupe quant à elle le quatrième rang.

À la lecture de l’étude, on constate donc que l’industrie minière est un moteur de développement économique incontournable pour l’ensemble du Québec. Nous savions que les retombées étaient majeures. Nous savons maintenant exactement dans quelle mesure les régions du Québec en profitent de façon individuelle. Il faut être fier de l’industrie minière qui contribue à la prospérité du Québec par la mise en valeur de ses richesses, au bénéfice des Québécois, et dans le respect des gens et de l’environnement.

Alors que certains groupes voudraient qu’on limite la contribution de l’industrie minière aux différents paliers de gouvernement qu’aux seules redevances qui sont versées, pour l’Association, il importe d’aller au-delà. L’étude permet de mettre en lumière que la contribution annuelle totale faite au gouvernement du Québec s’élève à plus d’un milliard de dollars. À cela s’ajoutent 450 millions au gouvernement du Canada et les contributions aux municipalités.

On en convient tous, les retombées sont impressionnantes. La bonne nouvelle pour le Québec est qu’elles sont appelées à l’être davantage lorsque le secteur minier reprendra de sa vigueur. Quand? Malheureusement, il est trop tôt pour le prédire. L’année 2016 aura tout de même été bonne pour certains, mais également plus difficile pour d’autres, notamment dans le secteur du fer où, malgré une légère augmentation enregistrée récemment, les bas prix ont obligé les entreprises à prendre des décisions difficiles afin de maintenir leurs opérations. Lumière au bout du tunnel : la hausse du cours de l’or qui a quant à elle stimulé l’exploration et le développement de nouveaux projets, comme Horne 5 de Ressources Falco, Akasaba Ouest de Mines Agnico Eagle ou encore l’agrandissement de la mine Canadian Malartic.

Et que nous réserve 2017? Parmi les éléments à surveiller, notons l’adoption des nouvelles dispositions visant à moderniser le régime d’autorisation environnementale, le début de la production de concentré de la mine Wabouchi de Nemaska Lithium, qui permettra une plus grande diversification de la filière minérale québécoise, et la poursuite du développement du Plan Nord dont les succès sont intimement liés à une industrie minière performante. Bien que la reprise du secteur minier ne soit pas attendue pour 2017, certains projets en développement continueront à progresser vers leur mise en production. L’AMQ continuera à collaborer avec le gouvernement pour contribuer à améliorer l’attractivité du Québec sur la scène internationale. Ce que nous demandons, ce n’est pas la déréglementation, mais bien que soient facilités les processus pour le développement des projets miniers et pour les opérations minières au Québec qui perdent du terrain non seulement en faveur d’autres juridictions mondiales, mais également canadiennes. On doit toutefois saluer les gestes concrets posés par le gouvernement du Québec pour notamment faciliter l’accès des sociétés minières aux installations portuaires de Sept-Îles et sa volonté de voir se maintenir au Québec une industrie minière forte.

Quand l’activité minière est forte, c’est tout le Québec qui y gagne, lui qui est reconnu mondialement pour la qualité de sa main-d’œuvre et de ses façons de faire. Les retombées économiques que nous présentons en sont la preuve. Mais au-delà de celles‑ci, les sociétés minières sont de réelles partenaires des milieux où elles s’installent et contribuent, à leur manière, à la vitalité sociale et économique des régions du Québec. Il faut en être fier!

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