L’enjeu électoral le plus fondamental : la prospérité

Lettre d’opinion du président-directeur général du Conseil du patronat du Québec, Yves-Thomas Dorval.


Le Huffington Post Québec, p. web – 3 septembre 2015



Le Journal de Montréal, p. 30 / Le Journal de Québec, p. 14 – 4 septembre 2015



La Tribune (Sherbrooke), p. 19 – 5 septembre 2015


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En période électorale, une bonne partie des annonces et des débats tournent autour des promesses faites par chaque parti à certains groupes démographiques, secteurs économiques, régions ou communautés qu’ils cherchent à courtiser. Plusieurs de ces enjeux sont certainement pertinents, mais, on le sait, les gouvernements n’ont pas de ressources illimitées. Un État ne peut dépenser que les fonds qu’il obtient en taxes et en impôts.

C’est pourquoi l’enjeu fondamental de chaque campagne électorale doit être celui-ci : comment garantir notre prospérité? Comment créer durablement de la richesse pour financer les dépenses de l’État sans accroître le fardeau fiscal?

En tant que regroupement des principaux employeurs de la province, le CPQ se préoccupe principalement de cet enjeu. En partenariat avec leurs employés, fournisseurs, clients et investisseurs, nos membres sont ceux qui créent cette richesse qui permet de garantir un meilleur niveau de vie à tous les citoyens. Toutes les promesses des partis dépendent donc ultimement de la capacité des entreprises à maintenir une économie en santé et celle-ci repose sur un climat d’affaires favorisant l’investissement, la compétitivité et la création d’emplois.

Cet enjeu fondamental est d’autant plus important en raison de l’incertitude qui plane sur l’économie canadienne. Sept ans après la dernière grande crise financière, les principales économies du monde ne se sont toujours pas complètement remises sur le chemin d’une croissance forte et durable.

La croissance ralentit en Chine et dans d’autres pays émergents, ce qui provoque des sursauts sur les marchés boursiers; l’Europe est toujours aux prises avec un fort endettement; le Japon peine à sortir de la stagnation; aux États-Unis, la politique monétaire pourrait soit permettre de consolider la croissance, soit la faire dérailler; et bien sûr, l’évolution du cours mondial du pétrole et des ressources naturelles touche directement une bonne partie de notre économie.

Les données de Statistique Canada dévoilées cette semaine indiquent que le PIB a de nouveau légèrement reculé au cours du 2e trimestre de 2015, ce qui place techniquement le Canada en récession.

La prudence et la rigueur sont donc de mise et il faudra s’attaquer aux problèmes par des solutions concrètes dans un cadre budgétaire rigoureux et favorisant une croissance économique sans hausse d’impôt. Il est également important que ces propositions s’inscrivent à l’intérieur des champs de compétences du gouvernement fédéral, au lieu de s’éparpiller dans toutes les directions et de susciter des conflits avec les provinces.

Le CPQ se réjouit de constater que les questions économiques fondamentales ont commencé à prendre une place importante dans les débats de la campagne électorale ces derniers jours. Le CPQ n’a évidemment aucune allégeance partisane. Notre rôle est de présenter des enjeux et des problématiques qui touchent les employeurs, particulièrement ceux du Québec, et d’inviter les partis à en discuter et à dévoiler leurs engagements.

Les employeurs du Québec sont particulièrement préoccupés par les enjeux prioritaires que sont : l’environnement d’affaires des entreprises, des finances publiques saines et des investissements dans des infrastructures durables et utiles.

D’ici le 19 octobre, le CPQ s’attendra à des engagements clairs de la part des partis politiques sur ces questions.

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