Deuxième rapport de la Commission Robillard : oui à la culture de la performance, mais il reste encore beaucoup de travail à faire pour rénover l’État selon le CPQ

Montréal, le 31 août 2015 – Le CPQ (Conseil du patronat du Québec) partage le constat de la Commission Robillard sur la nécessité d’apporter des changements à l’État, à son mode de gestion, à sa façon de livrer les programmes, ainsi qu’à son organisation, compte tenu des enjeux et des défis à relever.

« Le CPQ réitère le même constat depuis plusieurs années et est déçu qu’en ce mois d’août 2015, on en soit toujours au même stade alors que dans plusieurs autres États ont commencé à mettre en œuvre des initiatives porteuses au cours des années ‘90 et nous en sommes encore à l’étape de répéter des constats pourtant connus. Le Québec a un retard de 20 ans et plus à combler;  il est plus que temps de mettre en œuvre des mesures concrètes visant l’amélioration de la performance », a déclaré Yves-Thomas Dorval, président-directeur général du CPQ.

Espérant que cette fois-ci sera la bonne, étant donné la volonté manifeste du président du Conseil du Trésor et du gouvernement actuel, ainsi qu’une plus grande acceptabilité sociale de la population, le CPQ appuie les recommandations générales de la Commission visant un mode de gestion axé sur la performance. Par conséquent, le CPQ voit donc d’un bon œil la mise sur pied d’un Bureau de la révision permanente des programmes qui permettra d’institutionnaliser, selon les propres mots du président du Conseil du Trésor, le principe du cran d’arrêt que le CPQ réclame depuis plusieurs années.

« L’État doit effectivement améliorer le mécanisme de révision permanente des programmes et que celui-ci soit endossé par le plus haut niveau du gouvernement. Il doit également assurer une plus grande transparence de l’évaluation qui en est faite », ajoute M. Dorval.

Quant aux pistes de révision de certains programmes gouvernementaux, le CPQ prendra le temps de bien étudier les recommandations formulées par la Commission et les commentera ultérieurement. Soulignons toutefois que l’organisme est d’accord avec le constat touchant Revenu Québec et appuie certaines des recommandations à ce sujet, y compris en ce qui concerne les perceptions des pensions alimentaires. Pour ce qui est de la SAQ, les coûts d’administration doivent certes être réduits, mais il faut mieux comprendre le portrait global avant de procéder à des changements et risquer de jeter le bébé avec l’eau du bain.

Enfin le CPQ a maintes fois plaidé pour un examen rigoureux de l’aide financière au développement économique en recommandant que des critères de performance axés sur des objectifs stratégiques et l’atteinte de résultats concrets doivent être établis et évalués de façon régulière. Le constat de Deloitte (volume 4 de la Commission) à ce sujet est très éclairant et le CPQ offre sa collaboration au gouvernement et aux ministères impliqués afin de travailler à des améliorations possibles.

« La Commission fait œuvre utile en effectuant des constats pertinents et en proposant des principes directeurs appropriés. Il faut dire cependant que ces questions ont été soulevées à de multiples occasions depuis plusieurs années, notamment par le CPQ », rappelle M. Dorval.

Si le CPQ appuie plusieurs des recommandations de la Commission, excluant celles couvrant la SAQ qui nécessiteraient davantage d’analyse, l’organisme demeure toutefois sur son appétit et aurait apprécié plus de recommandations concernant le panier de services offert par le gouvernement du Québec dans plusieurs domaines. L’organisme développera ses pistes de réflexion ultérieurement et offre son entière collaboration au gouvernement du Québec afin de mettre le cap sur la performance.

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Regroupant plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, le Conseil du patronat du Québec réunit aussi la vaste majorité des associations patronales sectorielles, ce qui en fait la seule confédération patronale du Québec. Il représente directement et indirectement plus de 75 000 employeurs de toutes tailles, tant du secteur privé que public, ayant des activités au Québec.

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Renseignements et entrevues :

Benjamin Laplatte
Directeur principal – Affaires publiques et développement corporatif
Cell. : 438.886.9804
514.288.5161 (poste 235)
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