MONTRÉAL, le 15 juin 2021 – Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) adhère aux principes du projet de loi C-32 déposé aujourd’hui par la ministre du Développement économique et responsable des Langues officielles Mélanie Joly. Par ce projet de loi, le gouvernement fédéral franchit un cap important pour protéger et promouvoir le français au pays.
Bien que le CPQ se garde le temps d’analyser le projet de loi au cours des prochaines semaines, d’entrée de jeu, on constate une volonté claire d’Ottawa de travailler de concert avec le gouvernement du Québec afin d’arrimer les deux législations linguistiques. Cette approche de collaboration permet à la fois d’éviter des doublons administratifs pour les entreprises et, surtout, de minimiser le risque de conflits politiques inhérents à ce genre de législation.
« Le fait d’offrir de nouveaux droits de travailler et d’être servi en français au Québec et dans d’autres régions francophones au pays renforce la capacité de faire affaire en français au sein de l’espace économique canadien », selon Karl Blackburn, président et chef de la direction du CPQ.
Parmi les gestes de francisation à noter, le CPQ souligne un meilleur accès à l’immersion française pour les familles anglophones de partout au Canada, la nomination de juges bilingues à la Cour suprême et l’amélioration du soutien offert aux fonctionnaires fédéraux dans l’apprentissage de la deuxième langue officielle.
Le CPQ apprécie particulièrement que les gouvernements du Canada et du Québec semblent être au diapason à l’égard de la protection et la promotion du français au Québec. « Pour les employeurs, cette collaboration fédérale-provinciale sur un enjeu aussi sensible et fondamental que la protection du français est une excellente nouvelle. Nous souhaitons ardemment qu’Ottawa et Québec poursuivent leurs efforts communs afin d’harmoniser les mesures destinées aux entreprises et éviter d’alourdir leur fardeau administratif », ajoute Karl Blackburn.
Pour que cette législation soit un succès, la flexibilité doit être de mise. Dans le contexte de la pénurie de main-d’œuvre actuelle, alors que les capacités d’embauche sont plus difficiles, il faudra prévoir une forme d’accompagnement et une période de transition pour les entreprises. L’application de la législation devrait notamment tenir compte que trouver des travailleurs capables de servir dans les deux langues officielles pourrait s’avérer ardu.
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Source : Victoria Drolet
Attachée de presse
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