Parce qu’ils font partie de la même société que l’ensemble de la population du Québec, et qu’ils sont donc eux aussi sensibles aux problèmes vécus par les citoyens du Québec touchés par la pauvreté et l’exclusion sociale, les employeurs du Québec sont désireux de contribuer – par la voix du Conseil du patronat du Québec (CPQ) – à l’élaboration du plan d’action gouvernemental sur cet enjeu.
Les présentes consultations publiques seront sans aucun doute l’occasion d’entendre une multitude de propositions visant, de diverses manières, à mieux répartir la richesse et à assurer un filet social aux personnes démunies de la société. Sensible à cette préoccupation, le CPQ tient à souligner que les entreprises du Québec ont à cet égard une responsabilité sociale importante : celle de créer cette richesse. Créer de la richesse constituera toujours la mission première des entreprises et une condition préalable à leur contribution à la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale.
La pandémie de Covid-19 a révélé et amplifié les inégalités socioéconomiques, de genre et raciales, tout en se nourrissant de ces disparités. Les conséquences sociales de la crise ont été inégalement réparties, touchant particulièrement les populations vulnérables qui étaient déjà en situation de précarité. Bien que les effets de la crise soient ressentis par l’ensemble de la société, certains individus et groupes sont plus durement touchés. Les jeunes, les femmes, les immigrants, les Autochtones et les travailleurs précaires font partie des groupes particulièrement vulnérables.
En parallèle, la reprise économique post-COVID, avec ses incertitudes et ses soubresauts, a certainement remis de l’avant les enjeux de main-d’œuvre. Notre taux de chômage est à un plancher historique et le taux d’emplois atteint un sommet inégalé, si bien que l’élastique atteint le point de rupture. Les impacts sont largement documentés : perte de contrats, annulation d’investissements, fermetures forcées, économie régionale affectée, employés et employeurs surchargés. Les entreprises déploient déjà plusieurs solutions : hausse des salaires, ajout d’avantages sociaux, primes à l’embauche, etc. Ces remèdes déplacent les travailleurs, mais n’en créent pas de nouveaux.
C’est dans ce contexte que le CPQ présente ses observations et commentaires dans le cadre de la consultation publique pour l’élaboration du quatrième plan d’action gouvernemental en matière de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale.