Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) publie, depuis 2010, le Bulletin de la prospérité du Québec afin de mettre en évidence les principales forces et faiblesses économiques du Québec grâce à un système de notation axé sur une série de variables jugées fondamentales à la prospérité du Québec. Ce bulletin ne vise pas à évaluer les gestes posés par les différents gouvernements, mais plutôt à reconnaître les risques et les opportunités qui devraient être prises en considération lors de l’élaboration de politiques à venir.
Au fil des années, ce bulletin démontrait une performance ambivalente de l’économie québécoise comparativement à d’autres économies similaires, particulièrement les principales provinces canadiennes. Que ce soit en fonction de la variable majeure que constitue la richesse collective ou encore d’autres variables qui seront analysées plus en profondeur dans ce document, le Québec continue à tirer de l’arrière malgré une amélioration relative de certains indicateurs. Le PIB par habitant était estimé à 42 012 $ en 2020 au Québec, à un niveau bien plus faible qu’en Ontario (47 185 $), en Alberta (53 531 $) ou en Colombie-Britannique (48 123 $). Il est aussi moins élevé que la moyenne de 47 852 $ des pays de l’OCDE. En fait, le Québec se classe au 24e rang parmi l’ensemble des 39 pays et provinces analysés dans ce bulletin.
Si le PIB par habitant au Québec conserve un écart négatif de 12 % par rapport au reste du Canada, cet écart affiche tout de même une baisse depuis 2011.
Plusieurs risques pèsent toutefois sur l’économie québécoise, de même que sur l’économie mondiale. La pandémie de COVID-19 a provoqué de profonds changements et des pressions inédites sur l’économie. La conjoncture actuelle comporte une grande part d’incertitude, ainsi que des défis que nous n’avons pas connus depuis plus d’une quarantaine d’années: les effets de la pandémie COVID-19 et de la guerre en Ukraine et leurs implications dans les chaînes d’approvisionnement et l’inflation, de même que le risque que les efforts des banques centrales pour contrôler l’inflation se traduisent par une récession dont l’ampleur et la durée sont difficiles à prévoir.
Sur le plan structurel, le vieillissement démographique, plus accentué au Québec qu’ailleurs au Canada, pose de nouveaux défis et exigera d’importants ajustements. Il en est de même pour la lutte contre les changements climatiques et l’adaptation à ceux-ci, la transition énergétique et les mutations technologiques. La prudence est ainsi plus que jamais de mise.
La création de richesse demeure incontournable pour le progrès socio-économique et la prospérité du Québec. C’est dans le but de mesurer notre performance par rapport à cette quête de prospérité que le CPQ a lancé, en 2010, le Bulletin de la prospérité du Québec. Par cette initiative, nous mesurons de manière périodique la situation de certains indicateurs qui, à notre avis, représentent souvent des déterminants de la création de richesse. Cette édition 2022 du Bulletin de la prospérité du Québec présente une mise à jour des indicateurs selon les données disponibles.
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Read the Report Card on Quebec Prosperity 2022