Québec, le 15 octobre 2019 – En matière de performance économique, le CPQ (Conseil du patronat du Québec) donne au Québec une note moyenne de C. Il s’agit de la même note depuis 2010, mais certains indicateurs connaissent des améliorations. C’est ce que révèle aujourd’hui le Bulletin de la prospérité du Québec 2019, publier chaque deux ans par le CPQ, qui évalue l’état de santé économique du Québec par rapport à d’autres provinces canadiennes et aux pays de l’OCDE.
« Alors que nous traversons collectivement de profondes mutations entraînant un climat d’incertitude dans plusieurs domaines, autant à l’intérieur du pays que sur la scène internationale, il est important de prendre un moment pour évaluer les déterminants fondamentaux de la performance économique du Québec », affirme Yves-Thomas Dorval, président et chef de la direction du CPQ. « En plus de dresser un portrait de la performance économique du Québec, cette analyse aide à mieux cibler les tendances, les opportunités et les freins qui devraient être pris en considération lors de l’élaboration des politiques publiques par le gouvernement provincial. »
Afin de mettre en évidence les principales forces et faiblesses du Québec, le Bulletin analyse 21 variables socio-économiques fondamentales réparties en cinq principaux déterminants de la prospérité, soit la disponibilité et la qualité de la main-d’œuvre, le coût de la main-d’œuvre, la réglementation, les finances publiques et la fiscalité, et l’environnement d’affaires.
Ce qui s’est amélioré
Une amélioration est à signaler au chapitre de certains indicateurs, dont une importante qui concerne le coût de conformité à la réglementation et du taux effectif marginal d’imposition sur l’investissement (TEMI) classant le Québec 8e sur 38 juridictions, soit les provinces les plus populeuses du Canada (l’Ontario, l’Alberta et la Colombie-Britannique) et les pays de l’OCDE. Le Québec se porte aussi toujours relativement bien pour ce qui est du taux d’obtention d’un grade universitaire de premier cycle, du pourcentage de la population adulte ayant une formation postsecondaire, des dépenses en recherche et développement ainsi que du coût d’exploitation d’une entreprise.
Nos faiblesses
En revanche, il y a eu une certaine détérioration pour ce qui est de l’intensité entrepreneuriale, des brevets d’invention et de l’âge de nos infrastructures. De plus, le Québec est sous la moyenne en ce qui concerne le décrochage scolaire, l’intégration économique des immigrants et la dette publique. Il est également inquiétant de constater que notre province continue d’avoir une mauvaise performance au niveau de la productivité et des investissements en technologies de l’information et de la communication, qui sont cruciaux pour notre prospérité économique.
D’autres indicateurs de prospérité à considérer
Le CPQ reconnaît que l’évolution positive de certains indicateurs de prospérité n’est pas considérée dans le cadre de ce bulletin. C’est le cas, entre autres, du taux de chômage plus bas que dans le reste du Canada, à des bas historiques, de la vigueur des investissements en construction et des exportations. Le CPQ souligne par ailleurs qu’à l’avenir il sera important d’évaluer de nouveaux indicateurs de prospérité comme la performance en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Des actions à prendre
Le Bulletin ne vise pas à juger les gestes posés par les différents gouvernements au fil des ans, mais à pointer les principales pistes d’intervention en matière économique qui devraient intéresser les décideurs. Toutefois, comme la moyenne générale de la performance du Québec n’a pas changé depuis des années, il devient nécessaire de prendre des actions afin d’améliorer le classement du Québec dans un futur proche.
« Le Québec possède un potentiel exceptionnel dans de nombreux domaines, que ce soit sur le plan des ressources naturelles, des institutions, du capital humain, des pôles de développement économique ou de la créativité. Il est urgent de mettre en place des mesures concrètes permettant à l’ensemble de la société de libérer tout ce potentiel au profit de la prospérité collective », poursuit M. Dorval.
Le Bulletin de la prospérité du Québec 2019 est disponible en français et en anglais.
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Source : Nadine Légaré
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