Montréal, le mardi 24 septembre 2013 – Pour une quatrième année consécutive, le Conseil du patronat dévoile aujourd’hui son Bulletin de la prospérité du Québec, qui vise à évaluer et à comparer le positionnement économique du Québec en matière de prospérité et de création de la richesse.
Le président du Conseil du patronat, M. Yves-Thomas Dorval, a profité de l’occasion pour interpeller l’ensemble des élus à l’Assemblée nationale – toutes formations politiques confondues – pour qu’ils agissent avec diligence, de concert avec les entreprises et les autres forces vives de la société, afin que le Québec relève les nombreux défis auxquels il fait présentement face et améliore ainsi son bilan au chapitre de l’économie.
« Comme le démontrent clairement les résultats du Bulletin de la prospérité du Québec 2013, ainsi que plusieurs autres indicateurs économiques concrets plus récents de même que certaines manchettes parues dans l’actualité des derniers mois, il y a urgence d’agir collectivement pour que les Québécois puissent aspirer à un meilleur avenir à long terme. Des décisions courageuses et responsables doivent être prises dès aujourd’hui pour assurer une prospérité durable aux générations futures et leur permettre de continuer à bénéficier d’une qualité de vie incomparable. Dès lors, à notre avis, les attaques contre des projets d’investissements d’entreprises, l’adoption de moratoires ou la tenue de débats non prioritaires devraient être évitées au profit d’actions constructives, que ce soit en matière de main-d’œuvre, de fiscalité, de réglementation ou d’environnement d’affaires. Le Québec doit également mettre en place un plan d’affaires qui lui permette de se démarquer face à la concurrence mondiale », a déclaré M. Dorval.
« Au cours des prochaines années, tous ensemble, nous devrons affronter de nombreux défis qui vont au-delà des lignes partisanes, à savoir le vieillissement démographique et ses effets sur notre productivité collective, notre capacité à générer localement ou attirer de nouveaux investissements privés, les moyens pour stimuler l’entrepreneuriat et la situation de nos finances publiques. La prospérité économique n’est en ce sens pas une menace pour les citoyens. C’est le moyen par lequel passe la réelle liberté d’un peuple et qui lui permet de faire les choix qui lui conviennent. Or, il ne peut y avoir de prospérité sans entreprises qui réussissent et qui investissent, et il ne peut y avoir des entreprises qui réussissent de façon durable sans conditions favorables », a ajouté M. Dorval.
Des indicateurs qui sont préoccupants
À l’occasion de la publication de son Bulletin de la prospérité du Québec, le Conseil du patronat a remis aux représentants des médias des tableaux additionnels reprenant certaines informations économiques incontournables, pour mieux comprendre la situation actuelle.
Ainsi, si on compare sa situation avec notamment la moyenne de trois autres provinces les plus peuplées au Canada (Ontario, Alberta et Colombie-Britannique), le Québec a un produit intérieur brut (PIB) par habitant inférieur de 25 %, une moyenne des salaires inférieure de 16 %, un taux d’emploi inférieur de 4 %, un niveau de productivité inférieur de 17 %, un taux d’investissement privé inférieur de 5,4 %, des mises en chantier inférieures de 18 %, un taux d’accès à la propriété inférieur de 10,5 % et une dette publique supérieure de 30 %.
La situation au niveau des déterminants demeure la même
L’édition 2013 du Bulletin révèle de son côté que, en dépit de quelques améliorations notables – notamment sur le plan du taux effectif marginal d’imposition sur l’investissement et de l’âge moyen des investissements en infrastructure publique -, la situation demeure relativement la même par rapport à l’an dernier.
C’est pourquoi le Conseil du patronat maintient encore cette année une note globale de « C » pour le Québec, basée sur une appréciation pour chacun des déterminants de la prospérité :
Disponibilité et qualité de la main-d’œuvre : C
Coût de la main-d’œuvre : C-
Réglementation : D
Finances publiques : C
Environnement d’affaires : C
Moyenne : C
Rappelons que ce Bulletin ne constitue pas un bulletin politique, puisque les indicateurs utilisés sont ceux issus de la société elle-même. Toutefois, il peut aider les gouvernements à faire des choix judicieux pour l’avenir du Québec.
Des nouveautés dans l’édition 2013
Mentionnons que la mise à jour du Bulletin a été enrichie cette année de deux nouveautés : des données sur la durée des activités éducatives et des données provenant d’une analyse fiscale comparative.
Le Bulletin de la prospérité du Québec, publié par le Conseil du patronat depuis 2010, compare la performance du Québec à celle des trois provinces canadiennes les plus peuplées et des pays de l’OCDE en matière de création de richesse. À cette fin, une vingtaine d’indicateurs ont été choisis et regroupés en cinq « déterminants de la prospérité » qui correspondent aux priorités d’intervention du Conseil du patronat, soit la disponibilité et la qualité de la main-d’œuvre, le coût de la main-d’œuvre, la réglementation, les finances publiques et l’environnement d’affaires. L’appréciation est basée sur les données empiriques de l’étude pour chaque indicateur et chaque déterminant, ainsi qu’une note pour la moyenne d’ensemble.
Le Bulletin de la prospérité du Québec 2013 du Conseil du patronat est disponible sur le site Web de l’organisme.
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Renseignements et entrevues :
Patrick Lemieux
Conseiller – Communications
Cell. : 438 886 9804
Regroupant plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, le Conseil du patronat du Québec réunit également la vaste majorité des associations patronales sectorielles, en faisant ainsi la seule confédération patronale du Québec.