Le déficit de 10 G$ annoncé en campagne électorale et révisé à 18,4 G$ risque d’ailleurs de se révéler encore plus lourd, car le gouvernement du Canada n’a pas encore annoncé les différents programmes et politiques qu’il entend mettre en place dans son prochain budget. Il pourrait donc s’agir d’un déficit plus du double de ce qui avait été avancé.
Selon le CPQ, investir davantage dans les infrastructures, dans le développement des ressources naturelles et en recherche et innovation, comme l’a annoncé le Premier ministre, est probablement une façon envisageable d’améliorer notre croissance. Cependant, il est essentiel que le gouvernement limite ses dépenses d’opération s’il veut renouer avec la prospérité et se garder une marge de manœuvre advenant une autre récession économique.
« Dans un contexte économique morose, le gouvernement a tout intérêt à se pencher de façon prioritaire sur un contrôle plus strict des dépenses publiques régulières, ainsi que sur la mise en place de mesures incitatives à l’investissement dans le secteur privé, à l’accroissement de la productivité ainsi qu’aux exportations, qui devraient profiter au maximum de la fenêtre d’opportunité offerte par la dévalorisation du huard » rappelle M. Dorval.
Le CPQ va suivre de près le dévoilement du budget fédéral, le 22 mars prochain, où des décisions responsables sont nécessaires pour éviter de transmettre aux générations futures le paiement de bénéfices consommés aujourd’hui. Il rappelle que retomber dans une logique d’endettement pour des dépenses courantes, alors que le Canada n’est pas en récession, nuirait grandement à l’objectif de réduire le fardeau fiscal global des entreprises et des particuliers, qui est crucial pour améliorer la performance de notre économie et notre niveau de vie.
« Il est nécessaire de renforcer l’économie canadienne de façon durable, en prônant des politiques soucieuses de léguer aux générations futures un pays en pleine santé financière. Toute banalisation des enjeux liés à l’accroissement de la dette est une menace, car cela pourrait faire sombrer le Canada dans un déficit structurel. Le gouvernement doit faire de la révision des dépenses d’opération non essentielles une priorité s’il veut préserver sa capacité à réagir face au prochain soubresaut économique », de conclure, M. Dorval.
* * *
Regroupant plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, le Conseil du patronat du Québec réunit aussi la vaste majorité des associations patronales sectorielles, ce qui en fait la seule confédération patronale du Québec. Il représente directement et indirectement plus de 70 000 employeurs de toutes tailles, tant du secteur privé que public, ayant des activités au Québec.
-30-
Renseignements et entrevues :
Camilla Sironi
Conseillère principale – Communications et relations avec les médias
Bureau : 514-288-5161 poste 243
Cell. : 514-265-5471
[email protected]