Livre blanc sur l’immigration – Portrait et solutions

Tout comme elle l’a fait pour l’ensemble du marché de l’emploi, la crise sanitaire a profondément modifié la question de l’immigration. Nous commençons à voir les effets des changements des politiques migratoires qui privilégient le lien d’emploi à la scolarité, du moins pour l’immigration économique. C’est ainsi que certaines perceptions quant aux difficultés d’intégration des immigrants ne sont plus aussi fondées qu’il y a cinq ou dix ans.

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Au Québec, l’enjeu de l’immigration est particulièrement délicat, pour des raisons linguistiques et de perceptions liées à des questions de nature culturelles et religieuses. Il est également complexe, principalement du fait qu’il s’agit d’une compétence partagée entre les gouvernements provincial et fédéral qui se répartissent certaines responsabilités en matière d’immigration et d’admission temporaire des ressortissants étrangers. Le Québec est la seule province canadienne à avoir ce statut.

Bien que souhaitable sur le principe, le partage des compétences de l’immigration entre les deux gouvernements cause des lourdeurs et des délais qui rendent le système inefficace. On ne compte plus les détenteurs d’un Certificat de sélection du Québec (CSQ) qui ont eu du mal à renouveler leur permis de travail. Les délais pour obtenir d’Ottawa la résidence permanente et devenir ainsi un immigrant reçu au Québec sont excessivement longs, et ces travailleurs qualifiés doivent renouveler régulièrement leur permis de travail, dont la durée n’excède pas un ou deux ans. En outre, cette double administration donne prise à des frictions de nature politique lorsque les deux gouvernements ont des visions divergentes de l’immigration.

Ce sont les employeurs et les candidats à l’immigration qui font les frais de ce système que l’on peut qualifier de lourd et inefficace, tant pour l’immigration temporaire que permanente. De l’avis du Conseil du patronat du Québec, il faut en priorité augmenter les seuils d’immigration permanente, élargir l’accès au Programme de l’expérience québécoise et au Programme régulier des travailleurs qualifiés, simplifier le Programme des travailleurs étrangers temporaires et mettre fin au moratoire sur les programmes destinés aux investisseurs.

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