Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage

Lorsqu’on m’a demandé si je souhaitais partager mes idées et mon point de vue sur la prospérité du Québec, j’ai tout de suite accepté. En effet, ce thème m’habite particulièrement depuis la dernière année.

Entrepreneur en technologie depuis 2006, j’ai cofondé Praized Média, une startup Web dans le domaine des médias sociaux. Celle-ci a reçu une injection de capital-risque en 2007, survécu à la crise du crédit de 2008, a été relancée sous le nom Needium en 2010 tout en générant un bon buzz pendant toutes ces années (concours internationaux, couverture de presse extensive, etc.).

J’aime dire que nous avons à peu près fait tout ce qui était possible dans la vie d’une start-up, sauf réussir une sortie positive. En effet, en 2012, la compagnie a fermé ses portes n’ayant pas atteint la rentabilité. Selon les objectifs du capital-risque, notre start-up a été un échec. En effet, nous avons perdu les sommes investies. Toujours en 2012, grâce à mon expertise, j’ai attiré HomeAdvisor, une entreprise américaine, au Québec et j’ai ouvert un bureau de recherche et développement pour cette société à Montréal.

J’ai souvent parlé de l’échec aux autres entrepreneurs au cours de la dernière année, notamment dans un billet sur le blogue de FounderFuel et dans cette récente entrevue à The Montreal Gazette. Le plus intéressant dans tout cela? Quand je raconte mon parcours professionnel récent, peu de gens le voient comme un échec. En effet, mon expertise a été décuplée et ma réputation est encore meilleure aujourd’hui. En plus, ces années de start-up ont été parmi les plus belles de ma vie.

Mais, vous savez, ma plus grande fierté est d’avoir créé des emplois de grande qualité. Depuis 8 ans, mes idées (et les idées de mes partenaires) ont permis de verser plus de 3 millions de dollars en salaires à plusieurs dizaines d’employé(e)s et des pigistes œuvrant dans le domaine des technologies de l’information. Ceci a permis à nos anciens employé(e)s d’occuper aujourd’hui des postes enviables dans des dizaines de start-up québécoises. Ils ont, eux aussi, progressé professionnellement et créent de la valeur dans leurs entreprises respectives.

Imaginez! En mettant en exécution nos idées (qui semblent quelques fois un peu dingues!), les entrepreneurs en technologie créent des emplois, souvent très bien payés. Et ces employés en retour paient des impôts qui nous permettent de conserver nos acquis sociaux.

J’ai récemment quitté HomeAdvisor pour fonder une nouvelle jeune pousse technologique. Eh oui, on recommence. « Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage », disait le poète français Nicolas Boileau. Et ça, c’est une des clés pour créer un Québec prospère.

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