Regard sur l’avenir de l’après-crise: on peut être prudents… et en action

Il est important de faire preuve d’optimisme lorsque nous regardons vers l’avenir, car nous savons que nous sommes capables d’agir collectivement pour surmonter ce défi, tout en restant prudents et réalistes face à la situation.

Lettre ouverte d’Yves-Thomas Dorval, président et chef de la direction du CPQ, publiée le 17 avril 2020 dans Le Soleil.

La crise actuelle permet de jeter un éclairage nouveau sur différents enjeux relevant de toutes les sphères de notre société. Par exemple, elle a permis de souligner l’importance de la disponibilité des ressources humaines permettant de faire fonctionner les organisations et les services jugés essentiels. Elle nous a permis également de faire l’essai de différentes pratiques en milieu de travail, comme le télétravail qui permet d’assurer une distanciation sociale, mais favorise également la conciliation travail-famille et permet d’alléger les problématiques de mobilité durable.

La pandémie de la COVID-19 a permis également de voir qu’il est possible, pour les gouvernements, de mettre en place rapidement des mesures pour aider les citoyens à passer au travers de la crise et à apporter les ajustements nécessaires pour en améliorer l’efficacité. Nous pouvons aussi saluer la résilience des Québécois qui ont su adapter leurs comportements pour répondre aux demandes des autorités, dans l’intérêt commun.

Devant ce constat, il est important de faire preuve d’optimisme lorsque nous regardons vers l’avenir, car nous savons que nous sommes capables d’agir collectivement pour surmonter ce défi, tout en restant prudents et réalistes face à la situation. Il est maintenant l’heure de penser nos actions immédiates dans une vision à plus long terme.

Il n’y a pas de doute que l’arrêt de notre économie et sa reprise offrent la possibilité non seulement de réfléchir sur notre avenir, mais également d’agir concrètement pour poursuivre la transformation de notre économie.

En ce sens, nous devons poursuivre et accélérer la transformation technologique et numérique de notre économie. Il serait également important d’entreprendre un vaste chantier pour accélérer les investissements et les mesures visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et améliorer notre performance au niveau environnemental. Il faut également augmenter notre capacité d’autonomie nationale dans la production de biens et services, surtout essentiels. Il faudra également s’attarder à mettre en place un encadrement visant à instaurer des capacités de production et de stockage, physiques ou virtuelles, pour faire face à d’éventuelles futures crises. Ceci est particulièrement important dans le domaine de la santé et de l’agroalimentaire.

Un optimisme prudent, mais réaliste, doit maintenant animer toutes les parties prenantes pour accompagner la reprise dans un esprit de résilience. Les êtres humains et les organisations ont une grande capacité d’adaptation qu’il ne faut pas ignorer. Plus que jamais, l’heure est à l’innovation et à la créativité pour arriver à créer une société solide et durable, permettant d’assurer un avenir prospère pour tous dans le Nouveau Monde qui se dessine.

Une chose est certaine, c’est maintenant que nous devons mettre en place des mesures nous permettant d’être des architectes de ce Nouveau Monde afin d’assurer que le Québec, comme le Canada, reste des pionniers assurant la compétitivité et la durabilité de notre économie.

Soyons prudents, mais confiants, soyons créatifs, mais réalistes, soyons déterminés, mais ouverts; mais surtout, soyons en action et soyons bons.

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