Montréal, le 22 septembre 2017 – Les employeurs du Québec prévoient accorder une augmentation salariale moyenne de 2,6 % en 2018, tout comme l’année dernière, un peu au-dessus de la moyenne canadienne (2,5%); les augmentations des structures salariales se situeront autour de 1,8 %, légèrement en baisse comparativement à 2017 (1,95 %) mais plus élevées que les augmentations dans le reste du Canada (1,65%) : voici ce qui ressort de l’analyse des prévisions salariales 2018 du CPQ (Conseil du patronat du Québec), basée, comme chaque année, sur les données fournies par d’importantes firmes québécoises de consultation en ressources humaines.
Parallèlement, il faut noter que les augmentations salariales prévues pour 2018 représenteront pour les employeurs du Québec un coût moyen annuel additionnel de 156 $ par employé en taxes sur la masse salariale, pour un salaire moyen de 40 000 $, en tenant compte des différents taux de cotisation (cotisations au Fonds de santé et de sécurité du travail, au Régime québécois d’assurance parentale, à la Régie des rentes du Québec, au régime d’assurance-emploi, au Fonds de santé du Québec, etc.).
« Les employeurs du Québec paient annuellement environ 25 % de plus en taxes sur la masse salariale que leurs concurrents de l’Ontario et 45 % de plus que la moyenne canadienne », rappelle Yves-Thomas Dorval, président-directeur général du CPQ, faisant référence à une récente étude des HEC Montréal. « Cet écart avec nos voisins mine la compétitivité de nos entreprises face à leurs compétiteurs des autres provinces, ainsi qu’à leur capacité d’offrir des conditions concurrentielles à leurs employés. Le gouvernement du Québec doit poursuivre ses efforts pour les alléger. »
Le Dossier spécial sur les prévisions salariales 2018 a été produit avec les firmes Korn Ferry Hay Group, Mercer, Normandin Beaudry et Willis Towers Watson, et il expose aussi un aperçu de l’enquête sur les augmentations salariales dans les organismes sans but lucratif menée par le Centre québécois de service aux associations.
Cette année, on remarque encore que le contexte économique incertain, bien qu’encourageant, et les incertitudes sur les marchés entrainent une certaine prudence des employeurs, en teintant par le fait même leur planification salariale. D’ailleurs, presque tous les secteurs d’activité sont touchés par une stagnation des hausses de salaire.
Parallèlement, le CPQ a pris acte des analyses de Statistique Canada où l’on apprend que le revenu médian des ménages québécois se retrouve en avant-dernière position des provinces et territoires canadiens. Bien qu’inquiet par la situation, l’organisme aimerait souligner que les données présentées ne tiennent pas compte que le coût de la vie est beaucoup plus faible au Québec que dans les autres provinces, ce qui a nécessairement un impact sur les salaires aussi. Également, afin d’avoir un portrait plus représentatif de la situation, il faut considérer de façon distincte les ménages de toutes les catégories (couples avec et sans enfants, monoparentaux, ou formés d’une seule personne), car, par exemple, au Québec il y a beaucoup plus de ménages formés d’une seule personne qu’ailleurs au Canada, de sorte qu’on y frappe la médiane à un revenu plus bas.
De plus, dans le contexte de la révision actuelle de la Loi sur les normes du travail, le CPQ rappelle qu’il importe que le Québec continue d’offrir des conditions de travail justes et raisonnables aux travailleurs afin de garder et de valoriser sa main-d’œuvre qualifiée, mais sans pénaliser la capacité des entreprises à se développer et continuer à créer de la richesse et de l’emploi. « Il faut maintenir un juste équilibre entre les impératifs des mutations du marché et de la réalité professionnelle, les exigences des entreprises et celles des travailleurs », de conclure, M. Dorval.
Lire l’édition 2018 des prévisions salariales du CPQ…
Regroupant plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, le Conseil du patronat du Québec réunit aussi la vaste majorité des associations patronales sectorielles, ce qui en fait la seule confédération patronale du Québec. Il représente directement et indirectement plus de 70 000 employeurs de toutes tailles, tant du secteur privé que public, ayant des activités au Québec.
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