Lorsqu’il est question de prospérité, le réflexe premier est de se tourner vers les entreprises à succès et les personnes qui les dirigent. J’ai moi-même beaucoup d’admiration et de respect pour la passion et la détermination dont font preuve les entrepreneurs et les dirigeants. Ceci dit, j’ai la profonde conviction que le succès de chaque organisation repose d’abord et avant tout sur les employés qui la composent.
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’à défaut d’être originale, cette conviction fait consensus dans le monde des affaires. Au-delà des nombreuses citations en ce sens qui tapissent mon fil d’actualité LinkedIn, je constate année après année que le capital humain représente un des principaux enjeux des chefs de direction. Encore une fois en 2016, il s’agit de l’enjeu numéro un des organisations selon le Conference Board.
Si les employés sont au cœur même du succès de nos entreprises, reçoivent-ils pour autant suffisamment de reconnaissance? Selon un sondage mené en collaboration par CROP et l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés, un travailleur sur deux affirme ne pas recevoir suffisamment de reconnaissance de la part de son supérieur immédiat.
J’inviterais ceux qui seraient tentés d’invoquer le manque de temps et de ressources financières pour justifier ce manque de reconnaissance, à s’inspirer de gestionnaires que j’ai le privilège de côtoyer régulièrement. J’ai notamment en tête l’incroyable dose de motivation qu’a reçue un employé dont les efforts ont été soulignés par son directeur lors d’une rencontre du conseil d’administration à laquelle il assistait. Sans avoir besoin d’être spectaculaire ni dispendieuse, la reconnaissance se veut simplement une réaction visant à démontrer son appréciation. Les moyens de reconnaissance n’ont pour limite que la créativité des gestionnaires.
Non seulement les pratiques de reconnaissance peuvent se déployer à coût minime, mais elles génèrent un fort retour sur investissement. De nombreuses études démontrent que la reconnaissance a des retombées extrêmement intéressantes sur plusieurs enjeux tels que les coûts d’absentéisme, le taux de roulement, la mobilisation et la qualité du service à la clientèle.
La reconnaissance et la prospérité sont un peu comme l’œuf et la poule. Je ne saurais affirmer laquelle des deux vient en premier, mais je suis convaincue qu’elles vont de pair. La prospérité passe inévitablement par les travailleurs dont la contribution mérite d’être reconnue. Par la même occasion, ces pratiques de reconnaissance permettront de donner un élan supplémentaire à la prospérité de nos organisations.
*** L’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés vous invite à reconnaître la valeur de tous ceux et celles qui font la réussite des entreprises du Québec en participant à la
Semaine des ressources humaines
qui se déroulera du 25 au 29 avril 2016. ***