Avant de prendre une décision finale, le gouvernement doit connaître le plein potentiel du développement industriel qui serait engendré par la production gazière locale, de même que l’ensemble des retombées économiques, incluant les risques associés à l’absence de diversification des sources de gaz naturel au Québec. Le Québec est d’ailleurs en porte-à-faux avec la plupart des autres juridictions sur cette question névralgique. L’énergie n’est pas une industrie comme les autres; son intérêt se mesure en termes de stabilité économique tout autant qu’en sécurité de l’approvisionnement.
La décision annoncée hier par le premier ministre est donc prématurée, et elle vient fermer la porte à une importante opportunité de développement. Qui plus est, cette décision est annoncée au moment même où le Québec a besoin de chantiers et où le gouvernement doit trouver de nouvelles façons d’aller chercher des revenus afin de ne pas l’obliger à des choix parfois douloureux en matière de dépenses publiques. Aucune économie n’a les moyens de fermer la porte de manière aussi hâtive et catégorique sur une industrie dont le développement, bien qu’encore préliminaire, soit aussi fondamental à long terme, surtout dans le cas du Québec. Cela est d’autant plus vrai qu’il faut aussi rappeler que le Québec a, depuis des décennies, démontré sa capacité à exploiter ses ressources naturelles de façon responsable, et ce, au bénéfice de l’ensemble de la population.
Par ailleurs, les associations reconnaissent que le débat entourant la question a connu un mauvais départ. Elles demandent au gouvernement d’inclure dans sa future politique énergétique les principes qui guideront les entreprises en matière d’acceptabilité sociale. Les promoteurs doivent pouvoir bénéficier d’un cadre clair et prévisible pour mener à bien leurs projets, de concert avec la population et les partenaires impliqués, et ce en minimisant les risques pour l’environnement.
L’Association pétrolière et gazière du Québec, l’Association des fournisseurs de services pétroliers et gaziers du Québec, de même que les autres signataires de cette demande, ont participé au processus du BAPE et de l’ÉES. De plus, ces organisations ont collaboré de bonne foi avec les autorités publiques et ce, à chaque fois que cela leur a été demandé. Nous attendons maintenant du premier ministre la même ouverture.
Cosignataires
Éric Tétrault, président, Manufacturiers et exportateurs du Québec
Françoise Bertrand, O.C.,C.Q., présidente-directrice générale, Fédération des chambres de commerce du Québec
Yves-Thomas Dorval, président-directeur général, Conseil du patronat du Québec
Martine Hébert, vice-présidente principale et porte-parole nationale, Fédération canadienne de l’entreprise indépendante
Michael Binnion, président, Association pétrolière et gazière du Québec
Source : Manufacturiers et exportateurs du Québec
Renseignements
Josée Mercier, Conseillère – Communications, Manufacturiers et exportateurs du Québec,
T. 514 866.7774, poste 2125 / C. 514.771-8036 / [email protected]
Camilla Sironi, Conseillère aux communications, Fédération des chambres de commerce du Québec, T. 514 844.9571 p. 3227 / C. 514 647-4745 / [email protected]
Benjamin Laplatte, Conseiller principal – Communications, Conseil du patronat du Québec,
T. 514 288.5161, poste 235 / [email protected]
Amélie Desrosiers, Attachée de presse, Fédération canadienne de l’entreprise indépendante,
T. 514 861.3234, poste 224 / C. 514 817.0228 / [email protected]
David B. Lefebvre, Directeur des communications, Association pétrolière et gazière du Québec, T. 418 261.2941 / [email protected]