Pour mon premier billet, j’ai choisi de dresser un bref portrait de la contribution de l’industrie minière à la prospérité économique du Québec. Au-delà des chiffres, et ils sont impressionnants, les effets de ses activités se font sentir partout sur le territoire. Mais puisqu’il est question de prospérité, parlons-en des chiffres. Le secteur minier au Québec c’est :
- 45 000 emplois directs et indirects de qualité partout au Québec;
- Un réseau de 3 800 fournisseurs, dont la grande majorité provient des grands centres que sont Montréal et Québec;
- 1,7 milliard de dollars versés annuellement en salaire dans le seul secteur de la production minérale;
- 3,2 milliards de dollars en investissements en 2014, surtout en Abitibi‑Témiscamingue, sur la Côte-Nord et dans le Nord-du-Québec;
- 1 % du PIB du Québec.
En plus de cet apport économique, les sociétés minières contribuent au trésor public, en moyenne, à la hauteur d’un milliard de dollars par année, dont 710 millions au seul gouvernement du Québec en redevances, impôt sur le revenu des sociétés, impôt sur la masse salariale, contribution à la CSST, etc.
Voici le tangible. Mais laissez-moi vous parler de l’intangible. Cette fierté et cette passion qui animent chacun des travailleurs miniers que j’ai le plaisir de croiser contribuent sans aucun doute à la prospérité du Québec. Leur désir de développer le meilleur système minier au monde fait le succès de notre industrie. L’expertise des Québécois est reconnue partout sur la planète, tout comme celle de nos universités, des six consortiums de recherche et des 21 chaires.
L’industrie minière mondiale traverse certes une période de ralentissement, mais l’intérêt des investisseurs pour le Québec est toujours présent. Classé 18e juridiction minière la plus attractive sur la planète auprès des investisseurs dans l’enquête 2014 de l’Institut Fraser effectuée annuellement auprès des dirigeants mondiaux de l’industrie minière, le Québec a réintroduit le top 10 mondial en 2015 en occupant le 6e rang, derrière notamment la Saskatchewan (2e) et le Manitoba (4e). Rappelons qu’en seulement quatre ans, le Québec est passé du 1er au 18e rang de cette étude en raison d’une incertitude liée à de nombreuses tentatives de modifications législatives, de changements au régime d’impôt minier et des lourdeurs administratives et réglementaires. Ce classement démontre que le Québec séduit toujours, mais que rien n’est gagné. C’est pour cette raison que notre association répète sur toutes les tribunes qu’il est essentiel que le gouvernement n’ajoute pas de fardeaux administratif et financier supplémentaires aux sociétés minières qui ont choisi le Québec pour mener leurs activités.
L’industrie minière est bien implantée au Québec et elle est là pour y rester. Il y a de beaux projets en développement, de nouveaux gisements sont découverts et de nouvelles méthodes d’exploration et d’extraction permettent aussi d’exploiter d’anciens sites qui avaient cessé leurs activités. Et avec l’acquisition de connaissances et le développement technologique, on voit aussi de nouveaux métaux et minéraux attirer l’attention des compagnies. De nouvelles filières minérales verront donc le jour au Québec, que l’on pense au lithium, aux terres rares, à l’apatite, etc. C’est donc dire que même si on connaît un ralentissement par les temps qui courent, tout n’est pas noir dans le secteur minier. Voilà pour le tour d’horizon. Ce sera un honneur pour moi de faire connaître au lecteur de ce blogue un secteur d’activité fascinant qui contribue à plusieurs titres à la prospérité du Québec.