AVANT-PROPOS
Si un secteur peut être symbolique de la réussite économique d’une société, c’est très certainement celui du divertissement. Au cours du dernier siècle, l’accès au divertissement a été porté par la croissance économique, l‘augmentation du niveau de vie et, en corollaire, la possibilité de répondre aux besoins supérieurs que sont l’accomplissement de soi, le plaisir et la joie de vivre. Le divertissement, aux 1001 expressions ̶ culturel, amusant ou sérieux ̶ participe très largement à la satisfaction de ces besoins et, en ce sens, il contribue au bien-être de la population.
Qui plus est, le Québec, à l’échelle du Canada comme dans le monde, est plutôt bien réputé pour ses artistes, ses établissements diversifiés, ses nombreux festivals, l’audace de ses spectacles, notamment ses comédies musicales, ou encore sa capacité d’innovation et de créativité, largement reconnue notamment dans les domaines du cirque, des jeux vidéo et de l’humour. Sa musique s’exporte bien et, chaque année, le Québec se distingue pour ses productions cinématographiques. Tout cela participe sans aucun doute au rayonnement de notre société et de notre économie.
Le CPQ s’est intéressé au divertissement essentiellement pour deux raisons :
1) Le divertissement chevauche les industries de la culture, de la créativité, du tourisme, du récréatif, mais aussi de l’audiovisuel et du jeu vidéo, et prend ainsi des formes transversales et hybrides. Nous souhaitions prendre du recul, mieux en comprendre les attributs et mieux en cerner la contribution à la prospérité du Québec.
2) Le numérique a augmenté l’offre de produits culturels et du divertissement qui, en soulevant les enjeux d’une concurrence radicale, parfois jugée déloyale, a forcé une transformation plutôt rapide des modèles d’affaires.
Une réflexion sur l’importance et le rôle du divertissement dans l’économie trouve donc toute sa place, car il s’agit d’un incontournable pour toutes les sociétés désirant prospérer.
Lire Faut-il se divertir pour prospérer?