FARR : un levier pour la prospérité de nos régions!

Le 6 décembre dernier, j’étais à Québec avec le premier ministre Philippe Couillard, et le ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire, monsieur Martin Coiteux, pour signer la Déclaration reconnaissant le statut de gouvernements de proximité des municipalités.

Ce moment historique, qui est le fruit de plusieurs années de travail acharné de la part de l’UMQ depuis la publication de son Livre blanc municipal, a notamment été l’occasion, pour le gouvernement du Québec, de déposer le projet de loi no 122 reconnaissant les municipalités comme des gouvernements de proximité, et d’annoncer le lancement prochain d’un chantier de réflexion sur le développement économique local et régional, de concert avec le milieu

Le ministre Coiteux a également confirmé, lors de l’événement, la création du Fonds d’appui au rayonnement des régions (FARR). Doté à terme d’une enveloppe récurrente annuelle de 100 millions $, le FARR vise à soutenir des projets de développement régional axé sur les orientations suivantes : l’amélioration de l’employabilité, l’attraction et la rétention de la main-d’œuvre; le soutien à l’entrepreneuriat chez les femmes, les jeunes et les nouveaux arrivants; et le maintien ou l’amélioration de l’attractivité des milieux de vie.

Pour l’UMQ et le milieu municipal, cette annonce tombe à point nommé, particulièrement dans un contexte où les conférences régionales des élus (CRÉ) ont été abolies en 2015, dans la foulée de la réorganisation de la gouvernance et du soutien financier au développement économique à l’échelle locale et régionale. Utilisé judicieusement, le FARR constituera un levier concret pour stimuler le développement et la vitalité de toutes nos régions. On ne peut que s’en réjouir, alors que celles-ci doivent relever plusieurs défis, particulièrement sur les plans démographique et économique.

Or, pour atteindre cet objectif, il est impératif que le mode de gestion et de répartition du FARR respecte les particularités de chacune des régions, et que les élus municipaux définissent les priorités régionales et soient responsables du choix des projets retenus. L’UMQ profite d’ailleurs de la tournée de consultation régionale que mène présentement le ministre Coiteux sur la mise sur pied du FARR pour le sensibiliser à cette condition sine qua non qui déterminera le succès ou l’échec du Fonds.

Je l’ai dit et écrit, ici et sur plusieurs autres tribunes : les élus municipaux sont des acteurs incontournables du développement économique, qui travaillent au quotidien avec les entrepreneurs et les gens d’affaires dans toutes les régions pour rendre nos communautés plus prospères et nos milieux de vie des endroits où il fait bon vivre. Ils doivent donc nécessairement être reconnus à leur pleine valeur, notamment par les autres paliers de gouvernement, et disposer des outils adéquats pour remplir efficacement leur rôle.

J’ai inscrit cette question au cœur de mon mandat à titre de président de l’UMQ et de la stratégie sur le développement économique qu’a initié l’Union au cours des derniers mois. Elle guide également les travaux du Laboratoire d’idées sur le développement économique municipal, créé par l’UMQ l’automne dernier pour réfléchir au rôle et aux responsabilités des municipalités dans la création de richesse durable au Québec. L’enjeu alimentera enfin les réflexions des délégués qui participeront, le 5 mai prochain, au Forum sur le développement économique que tiendra l’UMQ dans le cadre de ses Assises 2017, à Montréal.

J’invite les représentants de la communauté des affaires de partout au Québec à participer également au débat!

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