De l’achat et de l’approvisionnement local au Québec – Initiatives, politiques et retombées économiques

MOT DU PRÉSIDENT

L’achat local fait couler beaucoup d’encre, depuis plusieurs années, que ce soit en Europe ou en Amérique du Nord. L’achat local est également un comportement de plus en plus valorisé dans la société québécoise. Le développement durable de la société, l’essor économique du Québec et de ses régions ou encore la souveraineté alimentaire sont autant de questions posées et qui trouvent dans l’achat local une piste de solution potentielle.

L’achat local est en général présenté en opposition à celui de libre-échange. Pourtant, l’opposition de ces deux concepts ne va pas de soi, et il est possible de promouvoir à la fois l’achat local et le libre-échange sans pour autant être incohérent.

Par ailleurs, force est de constater l’absence de définition claire du concept lui-même. En effet, la production d’un bien ou d’un service, même locale, nécessite des intrants dont une partie est susceptible d’être produite à l’étranger.

Qu’il s’agisse d’achat ou d’approvisionnement local, l’objectif est généralement de stimuler l’activité économique dans la communauté.

Le CPQ a ainsi demandé à la firme Daméco d’évaluer les impacts sur l’économie du Québec, à court et à moyen terme, d’une politique d’approvisionnement local.

La mise en place d’une politique favorisant l’approvisionnement local au Québec est tributaire des restrictions législatives découlant des accords commerciaux. Cependant, il est intéressant d’évaluer les impacts qu’aurait l’introduction d’une telle politique.

La première partie du rapport propose un survol des lois, règlements et divers accords commerciaux auxquels sont contraintes les entités publiques du Québec et d’autres régions du Canada. Elle passe également en revue les principales politiques et initiatives visant l’achat de biens et de services offerts localement mises en place au Québec et ailleurs au Canada.

La seconde partie du rapport présente les impacts sur l’économie du Québec, à court et à moyen terme, d’une politique d’approvisionnement local mise en oeuvre par les organismes du secteur public.

Ainsi, à l’aide du modèle Hercule de simulation d’impacts économiques dynamiques, l’introduction d’une politique qui exigerait des organismes du secteur public la substitution d’une part de leurs intrants intermédiaires importés par leurs équivalents produits au Québec est simulée. Les résultats permettent d’éclairer la discussion sur le choix de favoriser les industries locales.

Le CPQ ne prend pas une position spécifique sur cette question. L’organisation a voulu obtenir un éclairage plus approfondi produit de manière indépendante. Le CPQ désire maintenant soumettre cet éclairage à une réflexion plus large et entend écouter ceux et celles qui commenteront le rapport, afin de mieux en comprendre les tenants et aboutissants.

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