Programme des travailleurs étrangers temporaires: le CPQ demande au gouvernement fédéral de modifier son approche

Montréal, le 20 avril 2015 – Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) a de sérieuses préoccupations quant à l’impact des changements proposés par le fédéral au programme des travailleurs étrangers temporaires qui, selon le site d’Emploi et Développement Social Canada (EDSC), devraient entrer en vigueur au Québec le 30 avril. Le CPQ invite le gouvernement fédéral à discuter avec le Québec de modifications à être apportées, afin de trouver des solutions acceptables qui tiendront compte de la réalité des entreprises québécoises.

« En effet, les changements proposés rendront le processus d’embauche de travailleurs étrangers temporaires beaucoup plus complexe et coûteux. Malgré l’objectif louable que nous partageons, ces modifications risquent d’avoir des répercussions négatives sur plusieurs employeurs aux prises avec de véritables problèmes de recrutement et d’exacerber leurs difficultés dans un contexte de recrutement de main-d’œuvre de plus en plus difficile. Les entreprises au Québec appliquent les règles avec rigueur et il n’y a pas d’abus », affirme Yves-Thomas Dorval, président-directeur général du CPQ.

Rappelons que le vieillissement démographique est plus accéléré au Québec que dans le reste du Canada et que dans certaines régions et certains secteurs il y a des besoins réels de favoriser l’accès à une main-d’œuvre autant québécoise qu’étrangère.

De l’avis du CPQ, ces changements seront nuisibles pour la croissance économique et menaceront, dans certains cas, la survie des entreprises qui embauchent autant des travailleurs non spécialisés, que des travailleurs spécialisés.

Plusieurs initiatives ne peuvent réussir sans l’apport de travailleurs étrangers temporaires requis qui permettent, par le fait même, de fournir des emplois à d’autres travailleurs québécois ou canadiens qui ne les auraient pas obtenus sinon. De plus, des travailleurs étrangers apportent dans certains cas une expertise unique au Canada et permettent la création et le développement de nouvelles filières novatrices. L’exigence de plan de transition demandé par le fédéral va de plus à l’encontre de la volonté d’allègement réglementaire.

Nous sommes certains que le gouvernement fédéral ne souhaite pas voir des initiatives de développement économique être limitées en raison de manque de disponibilité de travailleurs dans des domaines en demande au Québec et nous avons confiance qu’il portera une oreille attentive pour mettre en place des solutions qui répondent aux besoins des employeurs québécois.

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Regroupant plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, le Conseil du patronat du Québec réunit aussi la vaste majorité des associations patronales sectorielles, ce qui en fait la seule confédération patronale du Québec. Il représente directement et indirectement plus de 75 000 employeurs de toutes tailles, tant du secteur privé que public, ayant des activités au Québec.

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Renseignements et entrevues :

Benjamin Laplatte
Conseiller principal – Communications
Cell. : 438.886.9804
514.288.5161 (poste 235)
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