MONTRÉAL, le 16 avril 2024 — À la suite du dépôt du budget fédéral canadien pour l’année 2024, le Conseil du patronat du Québec (CPQ) exprime ses préoccupations quant à l’orientation économique et fiscale du gouvernement, soulignant à la fois certains points positifs et des lacunes dans les mesures annoncées.
« Bien que le gouvernement reconnaisse enfin le retard de la productivité canadienne comparativement à nos partenaires économiques, peu est proposé aujourd’hui pour inverser la tendance alors que les défis sont énormes. Les dépenses de plusieurs nouveaux programmes pèsent lourd sur la dette canadienne, le gouvernement doit miser davantage sur nos entreprises pour créer plus de prospérité », affirme Karl Blackburn, président et chef de la direction du CPQ.
Le CPQ est préoccupé par l’absence d’un plan de retour à l’équilibre budgétaire qui suscite des inquiétudes sur la capacité financière du gouvernement à répondre efficacement aux défis économiques.
Le CPQ note par ailleurs un alourdissement du fardeau fiscal pour plusieurs entreprises avec, entre autres, une augmentation de l’imposition du gain en capital. Il s’inquiète des conséquences de cette mesure jumelée au maintien des taxes sur le rachat d’action qui pourrait nuire à la compétitivité des entreprises canadiennes.
Le CPQ accueille favorablement plusieurs initiatives en matière de disponibilité et de construction de logements. Cependant, la pénurie de main-d’œuvre qui afflige le secteur de la construction pourrait limiter sérieusement l’atteinte de ses objectifs.
Les mesures en vue du déploiement des crédits d’impôts fédéraux annoncés au cours des dernières années en lien avec les énergies, les technologies propres et la captation du carbone sont bienvenues. Néanmoins, ces mesures demeurent limitées pour répondre pleinement à l’Inflation Reduction Act.
Le CPQ apprécie également les nouveaux investissements dans l’intelligence artificielle, de même qu’en recherche et innovation.
L’intention du gouvernement d’utiliser l’approvisionnement public pour encourager les petites et moyennes entreprises et les sociétés novatrices doit se concrétiser. C’est une mesure que le CPQ réclame depuis longtemps.
« Le report continuel de l’équilibre budgétaire fragilise notre économie. Il est temps de réorienter nos politiques fiscales et budgétaires pour soutenir la croissance et la compétitivité des entreprises », conclue Norma Kozhaya, vice-présidente à la recherche et économiste en chef du CPQ.
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Source : Jérôme Tremblay-Saint-Yves
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À propos du CPQ : Créé en 1969, le CPQ est une confédération de près de 100 associations sectorielles et de plusieurs membres corporatifs (entreprises, institutions et autres employeurs). Il représente ainsi les intérêts de plus de 70 000 employeurs, de toutes tailles et de toutes les régions, issus des secteurs privé et parapublic.
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