Trois P qui feront de 2016 l’année des femmes en affaires

« Parce qu’on est en 2015 ». Cette réponse du premier ministre canadien, mentionnée alors qu’il annonçait l’atteinte de la parité hommes/femmes au sein de son Conseil des ministres, a fait le tour de la planète. Tandis qu’en politique fédérale, les choses semblent évoluer, il reste encore beaucoup à faire dans le monde des affaires. La présence des femmes au sein de la haute direction des entreprises, bien qu’étant en progression, est encore très faible (18,1 %, Catalyst 2012), tout comme leur participation au sein de conseils d’administration (19,8 %, Catalyst 2013). Ce constat est d’autant plus déplorable considérant que les femmes diplômées universitaires sont plus nombreuses que les hommes.

L’enjeu économique derrière ce déséquilibre criant engendre une grande perte pour la communauté. En effet, de nombreuses études mettent en exergue le changement bénéfique résultant de la présence des femmes aux postes de décision. Le leadership féminin fait une différence dans la profitabilité des entreprises, dans leur efficacité et dans leur performance.

C’est dans ce contexte que j’ai choisi, dans le cadre de mon défi de 100 jours de L’Effet A, de me pencher sur les pistes de solutions qui permettront de recréer un modèle de travail qui accélérera l’accès aux femmes à des postes de direction. Cette réflexion, effectuée avec les 35 femmes qui ont participé à mon défi, nous a permis de développer trois promesses pour faciliter la promotion des femmes à des postes stratégiques. Il s’agit des 3P :

  1. Proactivité directe et efficace de la direction. Indispensable pour fixer des objectifs chiffrés et pour communiquer, cet élément permettra d’en finir avec les « biais inconscients », qui ancrent le déséquilibre des genres. Par exemple, la simple façon d’élaborer une description de poste peut encourager (ou décourager!) les femmes à postuler. Il faut donc former les gestionnaires pour s’assurer d’attirer les candidatures féminines et leur offrir des chances égales.
  2. Productivité repensée. Il faut opter pour des alternatives au processus traditionnel d’évaluation de la productivité, qui repose souvent sur le nombre d’heures travaillées. En misant sur des éléments qualitatifs tels que les résultats, les réalisations et la satisfaction des clients pour mesurer leur réelle contribution, je suis certaine que les femmes auront leur chance d’accéder à des postes de direction, au même titre que les hommes. Repenser la productivité permettra aux femmes d’être évaluées à leur juste valeur.
  3. Promotion de la femme. La réussite passe par la mise en valeur de modèles féminins. Il faut promouvoir et propulser les femmes d’affaires qui réussissent comme des égéries, afin de détruire le mythe de l’impossible. C’est ce que fait l’Effet A et c’est pourquoi il faut soutenir ces initiatives.

Je m’engage à appliquer ces trois promesses chez Gowlings par l’entremise de gestes concrets et quotidiens en ce sens. Je veux faire une différence et m’assurer que les leaders de mon cabinet sont conscients qu’il s’agit d’un enjeu d’affaires important pour la pérennité de notre organisation. D’ailleurs, Erik Ryan, vice-président directeur, Marketing, stratégie et relations extérieures chez SNC-Lavalin, s’y est également engagé.

Aujourd’hui, au nom des 35 femmes de ma cohorte de l’Effet A et de moi-même, je fais appel à l’ensemble des leaders de la communauté d’affaires pour mettre en application ces trois P dans leurs entreprises afin de profiter des avantages liés à la mixité au sein des hautes directions. Que 2016 soit l’année des femmes en affaires!

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