Technologies propres : l’occasion que le Québec doit saisir

Qui aurait cru, il y a une décennie à peine, qu’allier environnement et écologie avec prospérité économique créerait un nouveau marché où les investisseurs ont misé plus de 8 milliards de dollars en 2012, loin devant les quelques 200 millions investis en 2002? Que ce marché enregistrerait, entre 2010 et 2015, une croissance d’environ 15 % et jusqu’à 85 % dans certaines niches, ce qui en fait le marché le plus prometteur actuellement?

À ce rythme de croissance, les technologies propres sont aujourd’hui beaucoup plus qu’une simple tendance. Elles se retrouvent dans les technologies industrielles, la chimie, la pétrochimie, les technologies de l’information, le big data, l’énergie, le secteur automobile et l’aviation, et représentent une industrie robuste vouée à pénétrer tous les secteurs de l’activité humaine.

Avec l’imposition de critères environnementaux plus stricts et dans un monde restreint en carbone où l’équation ressources vs population ne fera que se resserrer avec le temps, la quête de l’efficacité et de l’efficience devient le modèle incontournable et durable pour l’avenir. Les marchés financiers ne sont pas en reste et, devant les nouvelles possibilités qui se présentent, les grands fonds d’investissements délaissent les secteurs d’énergie traditionnels pour investir dans les cleantechs.

Alors qu’on rêvait encore, il n’y a pas si longtemps, de technologies et de services aujourd’hui issus des technologies propres, plusieurs d’entre elles deviennent des success stories et créent de véritables révolutions. Pensons à Tesla ou Uber, qui font aujourd’hui partie de notre quotidien.

Le Québec, avec ses capacités manufacturières, ses ressources naturelles abondantes, sa main-d’œuvre qualifiée et son terreau fertile en innovation, peut-il capitaliser sur ce secteur dans l’avenir? Quel pourrait être le rôle de ce secteur émergent dans la prospérité du Québec? Peut-on, malgré notre petit marché de 8 millions de personnes au cœur de l’Amérique, faire aussi bien que l’Allemagne, le Danemark ou encore la Corée du sud?

Dans mes prochains articles de blogue, j’aborderai le rôle fondamental de l’État quant à la cohérence de ses interventions et dans la mise en place de politiques publiques stimulantes; l’importance des marchés publics et des grands acheteurs commerciaux; l’écofiscalité; la place de l’innovation et de sa protection; l’importance d’une chaîne de financement appropriée pour les entreprise du secteur de l’innovation; la responsabilité sociale des entreprises ainsi que la place cruciale que doivent occuper les entrepreneurs dans cette chaîne à valeur ajoutée. C’est en répondant à toutes ces questions que nous pourrons tracer des pistes d’avenir pour l’économie verte au Québec.

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