Dans plusieurs pays, s’échangent dès décembre, entre personnes et entreprises, des vœux de Santé, bonheur et prospérité pour le Nouvel An.
À l’instar de plusieurs d’entre nous, la prospérité s’associe automatiquement à la fortune, à la richesse et à la réussite, particulièrement matérielle. Pourtant, la définition du mot est beaucoup plus large, comme je l’ai appris il y a une quinzaine d’années alors que je voulais personnaliser mes vœux à certains clients et intimes à l’aide de synonymes.
Selon le Dictionnaire Lexis de la langue française, au XIIe siècle le terme « prospère » venu du latin prosperare – est défini comme « Situation d’une personne, d’un état des choses qui est dans une période de succès, de réussite ». Définition qui s’apparente aux vœux échangés actuellement. Bien sûr, avoir l’air prospère pour un individu veut aussi dire avoir fière allure, être en bonne santé physique ou morale.
Par ailleurs, la prospérité englobe aussi le développement et le progrès d’une entreprise, d’un champ de connaissance ou d’une collectivité. Un pays qualifié de prospère fait état, notamment d’une période de stabilité politique, d’une croissance économique en plein essor, et d’une belle qualité de vie accessible et appréciée de l’ensemble de sa population. Bon an mal an, les nombreux classements mondiaux basés sur des critères variés des pays ou des villes offrant la meilleure qualité de vie à leur population soulignent l’importance de la prospérité économique et alimentent la rivalité entre les « champions. »
Là où je ressens un profond malaise, c’est dans l’association de plus en plus répandue de la prospérité à la possession effrénée de plus d’argent, plus de moyens, plus de pouvoir, plus d’emprise sur les gens, les entreprises et les secteurs d’activité. Pour moi, la prospérité ne représente pas l’objectif à atteindre en soi, mais plutôt un équilibre et le résultat positif obtenus au fil des ans ou de périodes données de nos visions, de nos efforts, de la force de nos partenariats, du partage et du respect de soi et des autres. Il en est ainsi de la prospérité individuelle, professionnelle et collective, car elles sont ultimement reliées et interdépendantes.
À titre de membre de longue date du Réseau des Femmes d’affaires du Québec (RFAQ) et de présidente-directrice générale actuelle, je poursuis stratégiquement avec les comités régionaux et nos alliés, le soutien concret aux membres dans leur quête de prospérité. Pour nous, le réseautage d’entraide a fait ses preuves. Par ailleurs, nous modulons nos actions au rythme de l’évolution des besoins de nos membres.
Un exemple récent : la conférence nationale annuelle Cap vers la réussite du 7 octobre 2015 tenue à Montréal sous le thème Partenaire de la prospérité au féminin. À cette occasion, quelques 150 propriétaires d’entreprises à propriété féminine (EPF) dont plusieurs certifiées WEConnect International et membres de Développement économique Féminin (DEF), des dirigeants d’entreprises multinationales, hauts fonctionnaires d’organismes économiques et fournisseurs de services d’affaires spécialisés canadiens, ont échangé des idées dans une ambiance de grande générosité.
Les dirigeantes d’entreprises sont reparties mieux outillées pour réussir l’évolution de leurs entreprises notamment au cours de diverses activités: tables rondes pour mieux se connaître, rencontres individuelles de maillage, partage de moyens gagnants pour établir et maintenir des relations et obtenir des contrats avec les grandes sociétés
Cette action ciblée se situe parmi les centaines offertes annuellement aux membres et ouvertes aux invités ; ces initiatives contribuent concrètement par l’entraide, à la prospérité des participants et de la collectivité.
Je termine en vous offrant sincèrement mes meilleurs vœux de santé, bonheur et prospérité pour la nouvelle année!