Depuis plusieurs années, différents acteurs de la communauté, au Québec et au Canada, travaillent très fort pour promouvoir les principes économiques et renforcer l’éducation financière auprès des jeunes.
Grâce à leurs efforts, de nombreux programmes éducatifs existent aujourd’hui. Vous pouvez penser, entre autres, à l’Agence de la consommation en matière financière du Canada et son programme éducatif La Zone pour les élèves et professeurs des écoles secondaires, à L’Autorité des marchés financiers avec le site Web www.tesaffaires.com s’adressant aux jeunes du secondaire et du collégial ainsi qu’à l’organisme Jeunes entreprises qui offre les programmes Initiation aux affaires – 5e, 6e année du primaire et 1e secondaire, Économie pour le succès – 2e, 3e et 4e secondaire et Entreprise étudiante – 4e et 5e secondaire. Mentionnons aussi le programme Parlons argent avec nos enfants présenté par la Fondation Canadienne d’éducation économique.
Sophie Morin, directrice principale Coopération, Affaires et Responsabilité sociale au Mouvement Desjardins, m’informe d’ailleurs qu’à lui seul, Desjardins a de nombreux projets d’éducation financière qui favorisent le développement de saines habitudes en ce domaine, et ce, dès le plus jeune âge. En voici quelques-uns : Caisses scolaires et caisses étudiantes, Mes finances, mes choix et Mon dossier de crédit (une nouveauté de la rentrée 2015).Il ne faudrait pas oublier plusieurs autres initiatives et outils interactifs. Signalons, par exemple, le blogue éducatif Coopmoi, l’outil de gestion de finances personnelles Mon Budget et le jeu interactif Charly et Max.
Selon Mme Morin, le défi n’est pas de développer de nouveaux projets mais plutôt d’optimiser les efforts et les ressources pour en favoriser une plus grande diffusion. J’ajouterais, pour ma part, qu’il faut aller plus loin que l’enseignement traditionnel et créer différentes occasions où les jeunes peuvent apprendre autrement sur l’économie. Je prends en exemple la Grande journée des petits entrepreneurs. Lors de la première édition, j’ai eu l’occasion de rencontrer des jeunes qui m’ont confié qu’ils avaient appris des nouveaux mots reliés à la finance.
Les avantages pour les jeunes d’être sensibilisés très tôt aux principes économiques sont nombreux. Mme Morin mentionne que la période de l’enfance est significative car elle marque le développement des comportements. Or, il est plus facile de travailler sur l’adoption de saines habitudes financières plutôt que de les modifier ou de changer des comportements acquis : « Éveiller les enfants aux questions financières contribue à les rendre plus autonomes et responsables dans la gestion de leurs finances personnelles à l’âge adulte. », dit Sophie Morin. Je suis du même avis. Les leçons apprises peuvent les aider à prendre des décisions plus éclairées mais aussi à augmenter leur confiance en eux. Il ne faut pas oublier également que les jeunes sont une cible de prédilection pour les banques et autres prêteurs. Or leur manque de connaissances sur le sujet les empêche souvent de faire une utilisation adéquate du crédit. Ce qui résulte par de l’endettement, rapidement.
La directrice principale Coopération, Affaires et Responsabilité sociale au Mouvement Desjardins poursuit en disant que tout le monde a un rôle à jouer dans l’éducation des jeunes: que ce soit le soutien des parents, des enseignants, des partenaires communautaires comme l’Association coopérative d’économie familiale (ACEF) et les Coopératives jeunesses de services (CJS) ainsi que les organismes privés et publics. L’impact de l’enseignement de l’économie auprès des jeunes s’inscrit en effet comme un levier important pour la prospérité du Québec : « C’est un moteur de développement des personnes et des collectivités, un gage de notre capacité d’innover et d’entreprendre dans un monde global et concurrentiel. » déclare Mme Morin.
À vous la parole maintenant : à votre avis, sensibilisons-nous suffisamment les jeunes aux principes économiques ?