MONTRÉAL, le 7 novembre 2024 – Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) dépose un mémoire pour le projet de loi no 74, Loi visant principalement à améliorer l’encadrement relatif aux étudiants étrangers, par le ministre Jean-François Roberge. D’abord, le CPQ salue l’intention du gouvernement de protéger les régions et les programmes particuliers qu’ils offrent. Toutefois, il ne voit pas pourquoi l’on devrait changer l’approche et la règlementation pour un bassin de gens qui font la renommée de nos institutions d’enseignement. Ces étudiants internationaux peuvent à terme combler une partie des besoins en main-d’œuvre qualifiée pour l’ensemble du Québec.
De plus, le CPQ critique le fait que le resserrement envisagé de l’accès à certains programmes d’études soit déterminé par décret et donc, unilatéralement par le gouvernement. Cela ne prendra pas en compte les réalités spécifiques de chaque environnement académique et ne laissera aucun temps d’adaptation aux acteurs de l’éducation et à moyen terme, à ceux du marché du travail. Le CPQ demande tout simplement qu’on exempte les institutions d’enseignement de tout plafond limitant les caractéristiques et le nombre d’étudiants internationaux.
« Le message qu’on envoie est celui d’une régression de nos politiques d’attraction des étudiants étrangers alors que le Québec est une renommée internationale dans les études supérieures. On est une terre d’accueil en immigration. On va perdre la course aux talents à l’échelle mondiale si l’on emprunte la voie préconisée par le gouvernement », déclare M. Daye Diallo, vice-président Politiques de main-d’œuvre et intelligence économique du CPQ.
« Il y a beaucoup de décisions arbitraires dans ce projet de loi et aucune institution d’enseignement ne sera en mesure d’avoir une prévisibilité, un élément précieux pour leur croissance et leur rayonnement », reprend M. Diallo.
Le CPQ recommande, entre autres :
- De garantir que les décisions concernant les étudiants étrangers soient prises en consultation avec les parties prenantes, y compris les employeurs et les ministères sectoriels;
- D’adopter une approche prévisible et incitative dans le temps plutôt que coercitive pour établir des orientations et des processus décisionnels clairs et alignés sur les réalités académiques, économiques, sociales et régionales. Cela permettrait aux institutions d’enseignement de jouer pleinement leur rôle dans la formation d’une main-d’œuvre qualifiée, tout en contribuant à la prospérité et au dynamisme de la société québécoise.
Cette volonté de restreindre le nombre d’étudiants étrangers s’ajoute à une série de mesures qui portent ombrage à l’attractivité du Québec. Pensons au moratoire de deux programmes d’immigration permanente économique et aux changements récents au Programme de travailleurs étrangers temporaires (PTET).
Le mémoire du CPQ est disponible ici.
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Source : Victoria Drolet
Conseillère principale aux affaires publiques et gouvernementales
Conseil du patronat du Québec
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À propos du CPQ : Créé en 1969, le CPQ est une confédération de près de 100 associations sectorielles et de plusieurs membres corporatifs (entreprises, institutions et autres employeurs). Il représente ainsi les intérêts de plus de 70 000 employeurs, de toutes tailles et de toutes les régions, issus des secteurs privé et parapublic.