Les dernières années ont été bouillonnantes d’initiatives en ce qui concerne la place des femmes dans la société et dans le milieu du travail. Pensons seulement aux rôles qui leur sont confiés en politique au niveau fédéral ou à l’Effet A[1] qui canalise l’ambition des femmes grâce au mentorat. Le potentiel des femmes à créer davantage et à développer des solutions innovantes à des problèmes complexes prend racine et s’installe dans la conscience collective. Il est désormais possible d’aller plus loin en faisant davantage de places aux femmes dans des rôles de leadership.
C’est vrai en politique, en finances, mais aussi dans l’industrie des technologies de l’information et des communications (TIC).
Cette industrie est intrinsèquement innovante et doit continuellement se renouveler. Ayant joint au début des années 90 l’Association québécoise des technologies (AQT), je suis un témoin privilégié de l’évolution de l’industrie des TIC au Québec. En quelque sorte, j’ai été tout au long de ma carrière aux premières loges de l’évolution de cette industrie, participant activement à son essor en accompagnant les entrepreneurs dans la réalisation de leurs objectifs et, ultimement, de leurs rêves. De l’idée à la réalisation, ces entrepreneurs ont fourni depuis des décennies une multitude d’outils et de solutions qui sont devenus le moteur de nos sociétés contemporaines et contribuent activement à l’économie du Québec.
Cette industrie peut prendre un nouvel élan grâce aux femmes. À l’AQT, on s’intéresse de près à la situation des femmes, car selon le Diagnostic sectoriel de TECHNOCompétences, elles ne représentent que 19 % de l’ensemble des travailleurs et travailleuses de ce secteur industriel. On note même une baisse de 2 % depuis les 5 dernières années. La volonté est pourtant là puisque selon une enquête récente effectuée à l’AQT, 90 % des femmes qui travaillent dans ce milieu ont confirmé leur intérêt à poursuivre leur évolution et à demeurer au sein de l’industrie des TIC.
Pour transposer la volonté dans la réalité, nous avons mis sur pied un programme tout spécial de mentorat. Douze femmes dirigeantes qui ont l’ambition de progresser dans leur cheminement professionnel sont jumelées à 12 mentors, femmes et hommes. Les mentors épaulent ces douze femmes en développant avec elles des outils et réflexes qui les aideront à se propulser tout en aidant les entreprises technos du Québec à prospérer. L’ambition de l’AQT est de faire en sorte qu’il y ait plus de femmes qui occupent des postes de leadership au sein de l’important secteur des TIC qui compte déjà sur l’apport de 130 000 travailleurs!
Le choix de compter aussi sur des hommes comme mentors reflète la nécessité d’inclure tout le monde pour mieux contribuer à la croissance de ce secteur industriel.
Nous nous assurerons de cette façon que l’effervescence observée se poursuive autant pour le bénéfice de l’industrie des TIC que pour celui des femmes.
[1] L’effet A – A pour ambition— veut propulser l’ambition chez les femmes, leur donner le courage de se dépasser et de poser des actions concrètes pour elles.