Le projet de ligne électrique QCNH doit voir le jour

Lettre ouverte du président-directeur général du Conseil du patronat du Québec, Yves-Thomas Dorval.


Le Soleil, p. 21 – 1er juin 2017



Huffington Post Québec, p. web – 2 juin 2017



La Presse+, p. web – 5 juin 2017


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Le projet de construction d’une ligne Québec-New Hampshire (QCNH), qui vise à fournir 1090 MW d’électricité propre à la Nouvelle-Angleterre, serait avantageux autant pour les intérêts de tous les Québécois, qui bénéficieraient des revenus de la vente de l’énergie d’Hydro-Québec, que pour les états du Nord-Est américain, qui profiteraient d’un approvisionnement énergétique propre et fiable. Pourtant, certains opposants demandent l’enfouissement du tracé traversant les chemins de la forêt Hereford.

Alors qu’elle a certainement l’avantage d’être moins visible, il a été démontré par la société d’État que cette solution n’est pas sans inconvénients au chapitre environnemental, en raison de la traversée de milieux humides et de cours d’eau; ni au niveau social, car les travaux entraveraient la circulation locale pendant au moins deux ans; ni sur le plan économique, avec la projection d’une augmentation de 60 M$ des coûts de réalisation du projet. De plus, une ligne aérienne présente une durée de vie deux fois plus longue qu’une ligne enfouie.

Ce projet a déjà reçu l’aval du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement, et le tracé retenu, par voie aérienne, est le résultat d’une démarche de concertation avec les élus et les citoyens et d’une analyse d’ingénieurs et d’experts en environnement. Outre les nombreuses consultations et l’adaptation des plans aux exigences environnementales et sociales, Hydro-Québec s’est engagée à réaliser différentes mesures d’atténuation et de compensation pour la population locale et les milieux traversés. Enfin, rappelons que la construction de la portion québécoise de la ligne serait financée par Hydro-Québec à même les revenus générés par l’exportation.

L’augmentation des livraisons d’hydroélectricité vers le marché de la Nouvelle-Angleterre fait partie de la solution aux défis énergétiques de notre voisin du Sud, et le Québec est un partenaire de choix: sa proximité géographique, la disponibilité de son hydroélectricité, la diminution d’émissions de gaz à effet de serre et la stabilité des prix représentent indéniablement de sérieux atouts. Hydro-Québec doit se positionner stratégiquement afin de saisir toutes les occasions d’affaires là où la demande en énergie propre est à la hausse. Ces investissements sont donc bénéfiques autant à l’empreinte carbone de l’Amérique du Nord qu’à l’économie de tout le Québec.

Le projet de ligne électrique QCNH a toutes les cartes en main pour être gagnant des deux côtés de la frontière.

La réussite de projets de valorisation du territoire québécois passe par la recherche de l’acceptabilité sociale, qui doit favoriser un dialogue entre les différentes parties pour arriver à des zones de compromis, à défaut d’unanimité. Cet exercice permet de répondre de la manière la plus optimale et équilibrée possible aux enjeux environnementaux, sociaux et économiques, au bénéfice de tous. Au final, ces ingrédients mis ensemble donnent un projet gagnant.

À ce titre, la ligne QCNH est un bon projet et il serait important pour la prospérité de tout le Québec qu’il puisse voir le jour.

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