Le CPQ est inquiet des nouvelles orientations pour le RPC et de ses impacts sur l’économie canadienne, mais apprécie la prudence du Québec qui tient compte des préoccupations légitimes de plusieurs intervenants

Montréal, le 20 juin 2016 – Le CPQ (Conseil du patronat du Québec) est inquiet des nouvelles orientations pour le Régime de pensions du Canada (RPC) et de ses impacts sur l’économie canadienne. Cependant il apprécie la prudence du gouvernement du Québec, qui tient compte des préoccupations légitimes de plusieurs intervenants québécois, surtout dans le contexte où le Régime des rentes du Québec (RRQ) n’est pas encore pleinement capitalisé et que les taxes sur la masse salariale au Québec sont plus élevées qu’ailleurs au Canada. Le taux de cotisation au RRQ au Québec est de 10,65 %, dépassant déjà celui au Régime de pensions du Canada (RPC) dans le reste du Canada, qui est à 9,9 %, et il devrait monter à 10,80 % en 2017 pour des prestations pratiquement équivalentes.

« S’il est important d’encourager l’épargne pour la retraite, une solution universelle ne répond pas aux besoins et risque, au contraire, d’avoir un impact négatif sur l’activité économique, l’emploi et les salaires. Il faut éviter l’épargne forcée de manière étatique, appliquée globalement sur l’ensemble des employés et des employeurs, car le besoin d’épargne n’est pas généralisé, tel que démontré par plusieurs analyses, et il est préférable de cibler les bonnes initiatives à cet égard », déclare M. Yves-Thomas Dorval, président-directeur général du CPQ.

L’organisme souligne aussi l’existence d’autres solutions d’épargne que celui du régime public, comme l’investissement immobilier ou les cotisations à des CELI, des REER ou encore des RVER, qui commencent à être implantés au Québec. De plus, des efforts en matière d’éducation financière pourraient contribuer à sensibiliser davantage les cotisants à leur situation et aux choix qui s’offrent à eux, et conséquemment à leur besoin d’épargne en vue de la retraite.

Par ailleurs, soulignons que plusieurs pays ayant des régimes publics de retraite plus généreux que le Canada ont éprouvé des difficultés significatives au cours des dernières années et que la majorité des pays industrialisés ont même dû augmenter l’âge de départ à la retraite, alors que le Canada vient tout juste de procéder en sens inverse… « Le prolongement de la vie active des travailleurs, dans le contexte de l’accroissement de l’espérance de vie en santé, représente un facteur essentiel à une croissance économique vigoureuse », affirme M. Dorval, qui note au passage que le vieillissement de la population est plus marqué au Québec que n’importe où au Canada, mais que l’âge de la retraite y est plus bas que dans les autres provinces et la plupart des pays de l’OCDE.

Le CPQ entend participer activement aux consultations qui auront lieu au cours des prochains mois pour faire entendre les préoccupations des employeurs.

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Regroupant plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, le Conseil du patronat du Québec réunit aussi la vaste majorité des associations patronales sectorielles, ce qui en fait la seule confédération patronale du Québec. Il représente directement et indirectement plus de 70 000 employeurs de toutes tailles, tant du secteur privé que public, ayant des activités au Québec.

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Camilla Sironi
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