Je suis entrepreneur social

Je suis entrepreneur social et je contribue à la prospérité du Québec.

Ma contribution, prise isolément, demeure modeste. Comme celle de n’importe quel entrepreneur. Mais considéré globalement, le secteur de l’économie sociale génère 150 000 emplois au Québec dans 7 000 entreprises de propriété collective. On parle de 15 à 17 milliards de chiffre d’affaires ou 8 % du produit intérieur brut, soit plus que la part des secteurs des mines et de la forêt réunis.

Un entrepreneur social apporte des solutions innovantes à des problèmes sociaux pressants. On trouve des entrepreneurs sociaux non seulement au sein d’entreprises collectives, mais aussi parmi les PME à capital action et les travailleurs autonomes.

L’entrepreneuriat social est l’une des solutions au déficit entrepreneurial dont souffre le Québec. Ce déficit se fait sentir en particulier dans la génération des 30 à 44 ans. Et les jeunes s’investissent moins en entrepreneuriat que le faisaient leurs aînés.

L’Institut du Nouveau Monde a créé, en 2007, un programme de soutien et de promotion de l’entrepreneuriat social pour les jeunes, À go, on change le monde. Nous avons soutenu la création de plus de 200 petites entreprises. La plupart de ces jeunes étaient des entrepreneurs qui s’ignoraient. Motivés par des projets de développement durable, social, technologique ou culturel, ils ne se reconnaissaient pas dans le modèle classique de l’homme et de la femme d’affaires. Nous leur avons montré qu’ils pouvaient réconcilier leurs valeurs avec leur gagne-pain.

L’entrepreneuriat social est un mouvement mondial appuyé par le Programme des Nations unies pour le Développement. Le réseau Ashoka, dont je suis membre comme une trentaine d’autres Québécois, rassemble plus de 3 000 entrepreneurs sociaux à l’échelle mondiale. Le plus connu d’entre nous est certainement le prix Nobel de la paix Muhammad Yunus, fondateur de la banque Grameen, spécialiste du micro-crédit au Bangladesh.

Montréal a été choisie par Yunus pour la tenue en Amérique du Nord de son Forum annuel Social Business pour les sept prochaines années, dans le cadre de l’événement C2 Montréal.

Plus de 50 universités à travers le monde proposent des programmes d’entrepreneuriat social. Non seulement l’entrepreneuriat social contribue au développement économique, à la création de richesse et à l’emploi, il participe également à l’innovation et à la revitalisation des régions. C’est un modèle porteur qui soutient la prospérité du Québec.

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