Québec, le 25 septembre 2019 – Le CPQ (Conseil du patronat du Québec) était de passage aujourd’hui devant la Commission de l’économie et du travail pour présenter ses commentaires sur le projet de loi 27 (PL27) abordant la transformation d’Investissement Québec (IQ).
« Le CPQ accueille favorablement le PL 27 donnant la possibilité de transformer IQ en outil de soutien et d’intervention encore plus efficace et ciblé pour le développement économique autant régional qu’international. Le CPQ salue également les orientations gouvernementales en matière d’amélioration de notre productivité, de stimulation et de diversification des exportations, d’attraction d’investissements étrangers ainsi que d’accompagnement des entreprises », affirme Yves-Thomas Dorval, président et chef de la direction du CPQ.
Bien qu’il appuie de façon globale le PL 27, le CPQ soulève certains éléments à considérer afin de faire en sorte qu’IQ demeure une institution complémentaire de financement et qu’elle soit plus efficace et efficiente.
Voici quelques-uns des commentaires plus spécifiques du CPQ :
- Offrir un service clé en main aux entreprises : En améliorant son offre de services actuelle, IQ pourra fournir un accompagnement mieux adapté au stade de développement des différentes entreprises. Ceci permettra aux entreprises de se retrouver plus facilement à travers les dédales administratifs ainsi que pour l’obtention de permis et de certifications.
- Soutenir l’innovation et la productivité : Le CPQ est heureux de constater aussi l’importance qui a été accordée à l’impact des transformations technologiques, car le Québec traîne de la patte en matière d’investissements en technologie de l’information et de la communication.
- Augmenter la présence du Québec à l’international : En alliant les forces d’IQ à Export Québec, l’intention de hausser les exportations et de favoriser les investissements étrangers au Québec se traduira par une plus grande présence du Québec à l’international ainsi que par la mobilisation des ressources dans le but d’une prospection active.
- La coordination de l’action gouvernementale : L’intégration des bureaux régionaux du Ministère de l’Économie et de l’Innovation et d’IQ ainsi que la coordination au niveau de la prospection des investissements étrangers permettra une meilleure coordination et cohérence de l’action gouvernementale en matière de développement économique.
- Complémentarité avec les partenaires : Toute cette volonté d’accompagner le développement économique de la part du gouvernement traduit un certain degré d’interventionnisme qui peut apporter une valeur ajoutée seulement si ça se fait en synergie et non en duplication ou en concurrence avec les autres parties prenantes du développement économique (du secteur financier, technologique, associatif, etc.). Par ailleurs, le CPQ soulève dans son mémoire quelques écueils dont il faut être conscient quant aux comités de développement proposés et souligne l’importance d’intégrer les municipalités dans la démarche.
- Une gestion du changement efficace : Bien que l’intégration d’organismes prévue par ce projet de loi puisse représenter une mise en commun pertinente des ressources ainsi qu’une meilleure cohérence au niveau des mesures mises en place, celle-ci ne doit pas se faire au détriment de la qualité des services offerts aux entreprises. Il sera important de porter une attention particulière à la question de la gestion du changement afin de ne pas nuire aux activités essentielles de l’organisation (démarchage, financement, accompagnement, etc.).
Le CPQ tient ici à souligner que l’enjeu de la rareté de la main-d’œuvre reste la préoccupation numéro un des employeurs, et ce, quels que soient leur taille, leur secteur d’activité ou leur milieu d’opération. « Rappelons que l’attraction des investissements requiert la disponibilité d’une main-d’œuvre adaptée à la réalité du marché du travail et en quantité suffisante. Par ailleurs, cet enjeu ne concerne pas uniquement le personnel, mais aussi les propriétaires des entreprises qui prendront prochainement leur retraite, ce qui implique des problématiques en lien avec le repreneuriat. Le CPQ demande au gouvernement de continuer à mettre en place des mesures concrètes pour répondre à ce grand défi », poursuit M. Dorval.
Rappelons finalement qu’au-delà de ces mesures d’accompagnement, le meilleur gage pour encourager l’entrepreneuriat, l’innovation, les exportations et les investissements, autant domestiques qu’étrangers, est un environnement fiscal et réglementaire concurrentiel. C’est un enjeu sur lequel il faut continuer de travailler.
Ce projet de loi représente une étape importante à franchir et il reste évidemment d’autres étapes à venir. En tant que principal représentant des employeurs au Québec, le CPQ continuera de suivre ce dossier de près et offre son appui au gouvernement ainsi qu’à l’ensemble des parties prenantes impliquées.
Pour consulter les commentaires du CPQ sur le PL27, suivez ce lien.
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Source : Nadine Légaré
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À propos du CPQ : Créé en 1969, le CPQ est une confédération de près de 100 associations sectorielles et de plusieurs membres corporatifs (entreprises, institutions et autres employeurs). Il représente ainsi les intérêts de plus de 70 000 employeurs de toutes tailles issus des secteurs privé et parapublic.