Lettre d’opinion du président-directeur général du Conseil du patronat du Québec, Yves-Thomas Dorval.
Le Quotidien (Chicoutimi), p. 12 – 27 janvier 2016
Les Affaires, p. 26 / Le Journal de Montréal, p. 52 / La Tribune (Sherbrooke), p. 19 – 6 février 2016
Huffington Post Québec, p. web – 22 février 2016
The Pontiac Journal/Journal Du Pontiac, p. 5 – 24 février 2016
Le Nouvelliste (Trois-Rivières), p. 13 – 26 février 2016
Le dollar canadien subit une dégringolade historique, le prix du baril de pétrole est en baisse depuis des mois, les importations nous coûtent de plus en plus cher et la précarité de nos finances publiques oblige le gouvernement à entreprendre des initiatives vigoureuses de rigueur budgétaire et de relance économique. Dans ce contexte, il est également fondamental que les négociations d’ententes de libre-échange se poursuivent, afin d’ouvrir un maximum de nouveaux marchés à nos exportations, qui comptent pour 20 % de notre PIB.
Par contre, il ne faudrait pas négliger l’importance d’un geste simple, concret et à la portée de tous pour contribuer à rehausser collectivement la prospérité du Québec : l’achat local! Dans cette perspective, le CPQ a décidé de déployer une campagne radio consacrée à la promotion de l’achat local, qui sera diffusée entre le 18 janvier et le 21 février 2016 sur les ondes des stations de radio de Cogeco Média, dans le cadre de sa campagne PROSPERITE.QUEBEC.
On pourrait parler de solution miracle sans trop exagérer, comme l’avait fait Jean-Marc Léger en 2012. La maison de sondage avait, dans le temps, dévoilé des chiffres encourageants au sujet de la disponibilité des Québécois à acheter des produits et services d’ici. À titre indicatif pour comprendre le potentiel d’un tel geste, si, en moyenne, 20 $ par citoyen étaient dépensés de plus par semaine pour des biens et services d’origine québécoise, l’impact pourrait contribuer à un accroissement de l’activité économique au Québec de plus de 2 % par année et créer jusqu’à près de 100 000 emplois.
L’achat local est de plus en plus en vogue partout dans le monde. Au Québec, chaque année, nous importons pour plus de 100 G$ de l’étranger en divers biens et services, soit près de 25 % de notre PIB (à 330 G$ en 2014), et environ 44 % de ce qui se retrouve dans notre frigo sont des produits venant de l’extérieur. La glissade du dollar canadien a provoqué une hausse considérable des prix des fruits et des légumes, majoritairement importés de régions chaudes et éloignées, faisant ainsi grimper la facture moyenne d’épicerie des Québécois.
Que ce soit en priorisant les produits québécois lorsque nous remplissons notre panier d’épicerie, ou bien en s’assurant de faire affaire avec des fournisseurs de services québécois, on peut tous intégrer le réflexe simple de l’achat local, sans pour autant verser dans du protectionnisme déguisé. Privilégier ce choix est une option avantageuse, autant sur le plan économique, social, qu’environnemental.
Dans le cadre de sa campagne PROSPERITE.QUEBEC, le CPQ invite donc tous les Québécois à prendre part à cette résolution. Encourager l’économie locale, acheter des produits de notre région, chaque geste compte!