Les journées de la persévérance scolaire nous rappellent que l’éducation et la formation sont des enjeux de première importance pour l’avenir de la province. Toutefois, la réussite scolaire de nos étudiants n’est pas simplement la responsabilité du milieu de l’éducation, mais bien l’enjeu de tous, particulièrement du monde des affaires.
Formation : main-d’œuvre
Le manque de main-d’œuvre qualifiée est un problème de plus en plus criant, partout au Québec. En plus de prévoir le manque à combler des prochaines années en raison du vieillissement de la population, il faut trouver une solution rapidement, car la problématique est déjà bien présente dans plusieurs de nos secteurs d’industries. Pour améliorer cette situation, les employeurs doivent s’engager plus activement auprès des jeunes. Que ce soit une collaboration financière, matérielle ou bénévole (tutorat, accompagnement), toutes les initiatives sont bonnes pour inciter les jeunes à acquérir une formation diplômante. Aux cycles supérieurs, il faut aussi donner l’opportunité aux étudiants de voir concrètement comment ils peuvent mettre en pratique ce qu’ils apprennent sur les bancs d’école. Par exemple, en leur proposant des stages en entreprises, bien épaulé par des travailleurs d’expérience, tous les éléments sont en place pour faciliter le transfert de connaissances et de passion. Cet exercice simple peut avoir des retombées concrètes sur cet apprenti qui comprendra mieux la réalité de son domaine d’étude et l’encouragera à persévérer. Ceci crée aussi pour l’entreprise un contact avec une possible nouvelle main-d’œuvre.
Formation : entrepreneur
D’ici 2024, le Québec pourrait perdre jusqu’à 10 000 entreprises viables, car elles n’ont pas présentement de plan de relève. Ces disparitions représenteraient la perte d’environ 134 000 emplois de différents acabits. Rappelons-nous que les prochains entrepreneurs sont présentement sur les bancs d’école. Il est impératif de tout faire pour attiser la flamme entrepreneuriale chez ces jeunes. De plus en plus d’initiatives et de bourses apparaissent dans différents établissements d’enseignement pour encourager les pulsions entrepreneuriales, mais nous croyons que cette fibre peut se développer encore plus tôt en rapprochant l’entreprise de l’école. Par exemple, par le biais de conférences et témoignages sur les métiers ainsi que sur le monde du travail, des visites en entreprise, des journées thématiques de découverte de carrières avec des professionnels, du mentorat et cybermentorat. Voici quelques moyens faciles pour éveiller la passion chez nos jeunes.
Nous ne le répéterons jamais assez, le Québec ne peut pas se passer du talent qui se trouve dans nos écoles. Les jeunes d’aujourd’hui seront ceux qui feront fleurir la prospérité de demain. Voilà pourquoi il est important de s’investir pour donner toutes les chances à la relève dès maintenant, et ce, dans le cadre des journées de la persévérance scolaire comme tout au long de l’année!