Bulletin de la prospérité du Québec 2019

Depuis 2010, le Conseil du patronat du Québec (CPQ) publie le Bulletin de la prospérité du Québec qui met en évidence les principales forces et les principales faiblesses économiques du Québec. Ce bulletin ne vise pas à évaluer les gestes posés par les différents gouvernements ; il vise plutôt à indiquer les menaces et les opportunités qui devraient être prises en considération lors de l’élaboration de politiques à venir. En somme, ce bulletin analyse des variables socio-économiques fondamentales qui sont liées à la prospérité d’une société.

Au fil des ans, les constats qui s’en dégagent sont quelque peu ambivalents, en termes de la performance économique du Québec comparativement à celle des États similaires, particulièrement en Amérique du Nord. Que ce soit en fonction de la variable majeure que constitue la richesse collective ou, encore, en fonction d’autres variables qui seront analysées plus en profondeur ci-après, le Québec continue à tirer de l’arrière malgré une amélioration relative depuis la publication du premier bulletin en 2010. En 2017, dernière année pour laquelle les données complètes sont disponibles(1), notre PIB par habitant était de 40 157 $. Nous le comparons dans le graphique 1 (voir document PDF) à celui des trois autres plus grandes provinces canadiennes – soit l’Ontario (46 875 $), l’Alberta (62 470 $) et la Colombie-Britannique (45 793 $) –, à celui du Canada (46 810 $) ainsi qu’à celui des États-Unis (59 774 $) et des autres pays de l’OCDE (l’Organisation de coopération et de développement économiques). Selon ces résultats, le Québec se classe au 23e rang parmi les 38 pays et provinces analysés dans ce bulletin(2).

Le PIB par habitant à parité de pouvoir d’achat, en dépit de ses limitations et à défaut d’un indice plus complet qui reste à inventer, demeure, selon nous, la première approximation mesurable et comparable du niveau de vie des habitants d’un État donné et de leur capacité de payer (notamment pour des services publics). Nous sommes persuadés d’ailleurs qu’un bon nombre de citoyens partagent cette conviction.

Bien que nos finances publiques soient en meilleure santé et le poids de la dette publique soit maintenant réduit, le Québec se caractérise toujours par une dette publique imposante et un fardeau fiscal des plus lourds en Amérique du Nord.

Le déclin démographique en cours pose de nouveaux défis et exigera d’importants ajustements si le Québec souhaite maintenir son niveau de vie de même que les programmes sociaux chers à ses citoyens. Il en est de même pour la transition énergétique, les mutations technologiques et les incertitudes mondiales.

La création de richesse devrait donc être une priorité absolue pour le progrès socio-économique et la prospérité du Québec.

C’est dans le but de mesurer notre performance par rapport à cette quête de prospérité que le CPQ a lancé, il y a bientôt 10 ans, le Bulletin de la prospérité du Québec. Par cette initiative nous mesurons de manière périodique la situation de certains indicateurs qui, à notre avis, représentent souvent des déterminants de la création de richesse(3).

Il existe évidemment d’autres déterminants de la création de la richesse plus difficiles à capter par des indicateurs. Pensons, par exemple, aux aspects sociétaux et culturels ou, d’autres reliés à l’esprit entrepreneurial. Pensons aussi à la propension à gérer et faire progresser rapidement des projets de grande ou de moins grande envergure.

Cette édition 2019 du Bulletin de la prospérité du Québec présente une mise à jour des indicateurs selon les données disponibles, et ce, dans le but d’évaluer s’il y a eu des progrès ou bien des reculs et d’en faire l’analyse. Nous y décrivons également l’évolution de la situation depuis la toute première édition de 2010.

Lire le Bulletin de la prospérité du Québec 2019
Read the 2019 Report Card on Quebec Prosperity

Notes

  1. Les résultats rapportés dans ce bulletin reposent sur les données pour l’année 2017 qui comprennent une liste plus complète de pays que les données pour l’année 2018.
    Les chiffres sont exprimés en parité de pouvoir d’achat (PPA).
  2. À noter que les données du PIB par habitant des pays sont tirées de l’OCDE. Il peut y avoir certains écarts avec celles du Fonds monétaire international (FMI). Selon les
    données du FMI, le Canada aurait un PIB par habitant à parité de pouvoir d’achat de 48 340 $ pour l’année 2017 et de 46 100 $ pour l’année 2015.
  3. Voir l’annexe pour les détails sur le choix des indicateurs et sur l’attribution des notes.
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