« Avec son récent remaniement ministériel, le premier ministre a voulu ouvrir un nouveau chapitre de son gouvernement en réponse à la léthargie de l’économie québécoise, une situation qui inquiète le milieu des affaires depuis quelque temps. La conjoncture économique mondiale et ses tendances lourdes nous rappellent par contre le besoin de passer en deuxième vitesse dans plusieurs volets », affirme Yves-Thomas Dorval, président-directeur général du CPQ.
Priorité #1: un discours inclusif, mobilisateur et positif
Le CPQ rappelle que stimuler l’économie signifie avant tout de savoir mobiliser ses acteurs et donner aux investisseurs et aux entrepreneurs les moyens de leurs ambitions. Le gouvernement ne devra ménager aucun effort pour raviver le goût de la réussite et pour susciter davantage d’investissements privés dans tous les secteurs de l’économie. Il doit s’engager de façon cohérente pour favoriser un environnement d’affaires stable et prévisible, qui n’est pas sujet aux saveurs du jour, mais qui découle d’une volonté d’offrir un terreau fertile et durable pour la prospérité actuelle et future.
« Le développement économique doit redevenir rassembleur, inclusif et attrayant, autant pour les investisseurs et les entreprises que pour l’ensemble des Québécois, qui doivent renouer sans complexe avec la fierté de prospérer! », de poursuivre Yves-Thomas Dorval.
Priorité #2: stimuler par l’innovation et la formation
Le gouvernement doit mettre en place des stratégies concrètes et concertées autour de certains piliers incontournables s’il veut répondre aux besoins des secteurs à fort potentiel de création de valeur.
« Il est temps que le Québec saute à pieds joints dans la quatrième révolution industrielle. Il doit entreprendre un virage dans plusieurs domaines s’il veut affirmer son leadership; pensons au développement et à l’innovation technologique, à l’avènement de l’économie numérique et de ses nouveaux modèles de conception, de production et de partage, à l’implantation de modes de gestion qui tiennent compte des exigences des générations montantes, ou encore à la transition vers une économie plus sobre en carbone », déclare Yves-Thomas Dorval.
En premier lieu, il doit miser sur l’éducation, et cela inclut l’éducation financière et économique. Du primaire à l’université, c’est ici que se bâtit l’avenir de notre société et où devra se former une main-d’oeuvre de qualité qui pourra répondre rapidement et efficacement aux besoins du marché du travail dans un contexte démographique vieillissant.
Ensuite, le nouveau ministère de l’Économie, désormais responsable des Sciences et de l’Innovation ainsi que de la Stratégie numérique, devra agir comme un lieu de convergence pour allier le développement économique aux défis technologiques contemporains, et ce, en favorisant davantage l’action conjointe des universités avec des entreprises.
Enfin, les ministères de l’Énergie et des Ressources Naturelles, des Transports et des Affaires Municipales devront jouer un rôle éminemment stratégique dans les discussions entourant les projets majeurs d’infrastructure, dans le contexte de réinvestissement fédéral annoncé et face à l’adaptation aux changements climatiques.
Priorité #3: moderniser l’État
Tout en gardant le cap sur son objectif d’équilibre budgétaire, le CPQ encourage le gouvernement à poursuivre les efforts de réduction du fardeau fiscal des particuliers et des entreprises, ainsi qu’en matière d’allégement réglementaire. Par contre, il reste fort à faire pour moderniser la machine étatique et soulager son appareil bureaucratique. Le gouvernement devra accepter de moderniser en profondeur ses processus et ses réseaux, notamment en ce qui concerne les approvisionnements, en conjuguant aux valeurs du public, la souplesse et l’efficacité du privé.
« Nous avons le devoir collectif de nous engager dans une promesse à l’égard des générations futures, soit prospérer sans nuire à leur capacité d’en faire de même. Et l’innovation n’est pas que technologique – elle est sociale, réglementaire, politique, financière, fiscale, économique… Mais le gouvernement ne pourra répondre aux exigences et aux défis de notre époque qu’en tendant une oreille très attentive aux entreprises et aux employeurs, s’il veut se donner les moyens de réaliser sa promesse d’une société meilleure et plus prospère », de conclure Yves-Thomas Dorval.
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Regroupant plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, le Conseil du patronat du Québec réunit aussi la vaste majorité des associations patronales sectorielles, ce qui en fait la seule confédération patronale du Québec. Il représente directement et indirectement plus de 70 000 employeurs de toutes tailles, tant du secteur privé que public, ayant des activités au Québec.
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Renseignements et entrevues :
Benjamin Laplatte
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