Reprise des travaux parlementaires au fédéral: «Face à l’incertitude ambiante, il faut remettre l’économie au cœur de toutes les priorités», selon le CPQ

Montréal, le 29 janvier 2018 – À la reprise des travaux parlementaires de la Chambre de communes du Canada, le CPQ (Conseil du patronat du Québec) demande au gouvernement fédéral de remettre l’économie au centre des priorités pour la prochaine année.

« Dans le contexte où plusieurs incertitudes planent sur la conjoncture économique mondiale et où les États-Unis ont choisi d’adopter un comportement protectionniste, le gouvernement fédéral doit concentrer ses efforts à conserver un environnement des affaires compétitif permettant d’assurer la prospérité de tous », affirme Yves-Thomas Dorval, président-directeur général du CPQ.

Parmi les dossiers les plus importants pour le CPQ:

Relations commerciales avec les États-Unis

Malgré le durcissement des relations avec les États-Unis dans les renégociations de l’ALÉNA, le gouvernement fédéral doit travailler sans relâche à conserver les partenaires américains à la table des négociations et à faire valoir les avantages d’un accord modernisé. Il est aussi important de défendre avec énergie les intérêts des entreprises canadiennes aux prises avec des relations commerciales houleuses comme dans le conflit du bois d’œuvre ou du papier couché, mais aussi face à d’autres menaces concernant la métallurgie ou l’agroalimentaire. La victoire de Bombardier devant la Commission internationale du commerce des États-Unis devrait permettre d’insuffler une bonne dose d’optimisme et d’ardeur dans ces domaines.

Diversification des marchés internationaux

Le gouvernement fédéral doit s’affairer à devenir un acteur de premier plan dans le domaine des relations commerciales internationales pour agrandir et diversifier notre espace économique. L’entrée en vigueur de l’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne (UE), ainsi que l’engagement récent du Canada envers l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP) sont de bons exemples du travail qu’il faut accomplir. Il est nécessaire d’accompagner nos entreprises à l’international par l’entremise des services-conseils et des programmes offerts par le gouvernement.

Environnement d’affaires du Canada

Le gouvernement doit réaliser l’importance cruciale d’entretenir un environnement d’affaires hautement concurrentiel au pays. Plus que jamais, il doit tout faire pour ne pas alourdir le système règlementaire et fiscal en place au Canada. Pourtant, la réforme fiscale que propose le ministre Morneau va à contre-courant, alors que nos voisins du Sud se sont engagés dans une réforme fiscale d’une envergure sans précédent, dont nous pouvons déjà observer les impacts sur certaines décisions d’investissement. Nous devons agir pour maintenir la compétitivité du Canada avant qu’il ne soit trop tard. C’est pourquoi le CPQ juge que le gouvernement devrait revoir le calendrier et les objectifs de sa réforme fiscale.

Retour à l’équilibre budgétaire

Pour ce qui est du budget, le CPQ rappelle qu’il est temps de se doter d’un plan pour revenir à l’équilibre, et ce, le plus rapidement possible. De plus, l’organisme rappelle que la productivité des entreprises est tributaire de celle des travailleurs et, réciproquement, la productivité des travailleurs dépend largement des investissements réalisés et des processus mis en place par leurs employeurs. Il importe donc que le gouvernement fédéral mette en place des mesures de soutien à l’innovation judicieuses et qu’il libère rapidement ses investissements dans les infrastructures stratégiques, notamment celles vouées à la mobilité des personnes et des marchandises.

Législation du Travail

Considérant l’intérêt du gouvernement à améliorer le Code canadien du Travail, le CPQ continue de participer aux consultations et souhaite que les intérêts des employeurs soient pris en compte lors des travaux parlementaires pour l’année 2018. De plus, le CPQ ne comprend toujours pas l’empressement du gouvernement fédéral à légaliser le cannabis. Cette nouvelle loi aura d’importantes répercussions dans les milieux de travail et les employeurs manquent d’outils pour bien répondre à cette nouvelle situation. Voilà pourquoi le CPQ continue de demander au gouvernement de prendre le temps de bien étudier la question avant de se précipiter comme il le fait.

En somme, le CPQ rappelle l’importance de se recentrer sur l’économie pour l’année 2018. « Il est primordial que le gouvernement s’engage à remodeler sa politique actuelle afin de mieux répondre aux besoins des employeurs, de leurs entreprises et à l’évolution de leurs marchés. En posant des actions concrètes aujourd’hui, c’est la prospérité des générations actuelles et futures qui est assurée », conclut M. Dorval.

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Regroupant plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, le Conseil du patronat du Québec réunit aussi la vaste majorité des associations patronales sectorielles, ce qui en fait la seule confédération patronale du Québec. Il représente directement et indirectement plus de 70 000 employeurs de toutes tailles, tant du secteur privé que public, ayant des activités au Québec.

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Renseignements et entrevues :

Nadine Légaré
Conseillère principale – Communications et relations médias
Conseil du patronat du Québec
[email protected]
Bureau : 514-288-5161 poste 243
Cell. : 514-265-5471

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