La mobilisation citoyenne et l’action sociale ont, de tous temps, contribué à édifier et propulser la prospérité des sociétés. Aujourd’hui plus que jamais, l’apport des organismes de charité ou à but non lucratif est crucial pour notre nation.
D’un océan à l’autre, les Canadiens font déjà bonne figure en terme de participation bénévole et s’impliquent dans leur collectivité au sein des « 170 000 organismes caritatifs et OBNL estimés au pays »[1]. En effet, « plus de 13 millions de personnes, soit un peu moins de la moitié des Canadiens de 15 ans et plus, font du bénévolat. »[2]
Nécessairement, bon nombre de jeunes entrepreneurs font partie de ce lot.
Cependant, s’impliquer, donner, même en période de démarrage d’entreprise, n’est pas chose simple. Le manque de temps, les liquidités limitées et les impératifs impondérables d’une entreprise naissante limitent en effet souvent l’implication des jeunes entrepreneurs.
Cela dit, « faire une différence », en affaires comme pour la cause, c’est souvent ce qui motive les entrepreneurs à se lancer. Et, heureusement, les jeunes entrepreneurs sont beaucoup plus engagés qu’on ne l’imagine.
Des valeurs et des plans d’affaires
Comme nous le prouvent plusieurs jeunes entrepreneurs impliqués socialement, il est possible de faire sa part en tant que citoyen corporatif.
Participer au développement d’une économie durable, sensibiliser ses clients, modifier les habitudes de consommation pour le bénéfice collectif, faire des dons corporatifs, n’est pas uniquement l’apanage des grandes sociétés établies.
L’implication peut prendre plusieurs visages. Au même titre « qu’acheter, c’est voter », l’éthique de travail et les principes d’affaires appliqués au quotidien sont aussi une façon de faire une différence dans la communauté, à l’échelle locale ou mondiale.
Commerce équitable, traçabilité des produits, protection de l’environnement, développement durable, choix de partenaires et fournisseurs partageant des valeurs communes aux nôtres, bénévolat d’affaires, certifications bio, amélioration du niveau de vie des communautés locales, refus d’impartition à l’étranger, participation au programme de neutralité carbone, etc.; la liste des opportunités pour “faire une différence” en affaires au profit de la collectivité pourrait s’allonger ainsi encore longtemps!
Nourrir la fibre du don de soi
Le fait d’avoir baigné dans un contexte de bénévolat, et/ou à l’inverse, d’avoir pu profiter soi-même de support de la part d’un organisme bienfaiteur au cours de sa vie, révèlent souvent la fibre caritative chez les entrepreneurs.
Aussi, encourager les causes chères à ses employés et valoriser les élans bénévoles au sein de ses équipes sont aussi une bonne façon de soutenir l’action sociale.
Apprendre à s’investir
L’investissement en temps est non négligeable dans l’équation. Il n’est pas rare de voir des entrepreneurs mobiliser 25h par mois à leur agenda pour du bénévolat d’affaires, une participation au sein d’un conseil d’administration ou dans un comité stratégique d’organismes qui leur sont chers. Cette implication peut augmenter à 40h par mois en « période de pointe ». Il devient d’autant plus capital pour les entrepreneurs bénévoles de conserver un équilibre entre le temps bénévole et le temps rémunéré.
L’effet de levier
L’implication corporative est essentielle pour les organismes caritatifs et sans but lucratif du pays. C’est important d’encourager une culture de dons et de mécénat dans les milieux d’affaires.
« Le secteur génère 176 milliards de dollars en revenus, emploie deux millions de personnes et représente plus de 8 % du PIB du Canada. »[3]
La prospérité du Québec sous-entend aussi la sensibilisation et la mobilisation sociale, le marketing sociétal, l’implication bénévole et corporative affirmée des jeunes entrepreneurs. C’est le soutien des efforts de tous et chacun dans les activités corporatives et dans la chaîne des intervenants qui s’avère être déterminant pour agir comme levier et provoquer un réel impact.
[1]
Imagine Canada – Un nouveau discours, 19 février 2014
[2]
Le bénévolat au Canada, Statistique Canada, 2012
[3]
Rapport annuel 2012,Imagine Canada.