Le CPQ rappelle que les adultes québécois sont moins compétents en littératie et en numératie financière que la moyenne des habitants des pays de l’OCDE, et il s’agit d’un enjeu dont l’importance est de plus en plus évidente de nos jours. Comprendre les notions d’intérêt composé, de prix, de budget, d’offre et de demande et d’autres concepts économiques ou financiers permet aux citoyens non seulement de mieux comprendre les produits qui leur sont offerts et de prendre de meilleures décisions, mais aussi de participer de façon mieux informée aux débats de société. De plus, alors que les enjeux liés à la viabilité des régimes de retraite sont de plus en plus pressants, ces formations pourraient contribuer à sensibiliser davantage les futurs cotisants à leur situation et aux choix qui s’offrent à eux, et conséquemment à leur besoin d’épargne en vue de la retraite.
Sans que cela se fasse au détriment de la formation classique, humaniste, littéraire et mathématique, plusieurs pays, comme le Royaume-Uni, ont réussi à intégrer avec succès à leur cursus scolaire un cours obligatoire sur les finances personnelles, et 45 pays, dont 14 du G20, se sont aussi dotés d’une stratégie nationale en la matière. Le Québec est en retard.
Or, les jeunes qui sont sensibilisés à l’éducation financière économisent plus, empruntent moins, ont plus de succès sur le plan des finances que le Canadien moyen et, en conséquence, ils sont plus indépendants, prévoyant mieux leur propre retraite : voici ce qui ressort d’un rapport de 2011 publié par le Boston Consulting Board pour Junior Achievement Canada, un organisme consacré à l’éducation financière et entrepreneuriale des jeunes et offrant des programmes d’éducation économique. Selon ses résultats, pour plus de 65 % des participants, les programmes ont eu un impact significatif sur leur décision de ne pas abandonner l’école et de poursuivre des études postsecondaires et, pour 70 % d’entre eux, cela a eu aussi un impact significatif sur leur désir de devenir un entrepreneur.
« La littératie et la numératie ont des répercussions dans toutes les sphères de la vie, de l’accès au marché du travail au niveau de rémunération, jusqu’à influencer le niveau de participation à la vie démocratique du pays. L’école a un rôle clé à jouer pour améliorer ces connaissances de base, car c’est un enjeu central dans la formation de nos jeunes, de leur avenir économique et de notre prospérité collective », de conclure M. Dorval.
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Regroupant plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, le Conseil du patronat du Québec réunit aussi la vaste majorité des associations patronales sectorielles, ce qui en fait la seule confédération patronale du Québec. Il représente directement et indirectement plus de 70 000 employeurs de toutes tailles, tant du secteur privé que public, ayant des activités au Québec.
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Camilla Sironi
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