Le CPQ dévoile une étude d’envergure et sans précédent sur l’importance de l’écosystème de la construction pour la prospérité du Québec

Montréal, le 27 mai 2016 – Le CPQ (Conseil du patronat du Québec) a organisé aujourd’hui un Grand forum de mobilisation
Vers une stratégie québécoise pour l’écosystème de la construction
, qui a réuni les principaux acteurs et regroupements de l’écosystème de la construction. À cette occasion, il a dévoilé les conclusions d’une étude d’envergure et sans précédent, élaborée avec la firme Deloitte, qui dresse un portrait économique des différents secteurs de l’écosystème de la construction, et qui découle des consultations qu’il a menées avec près d’une cinquantaine de parties prenantes.

« Nous avons mobilisé les divers acteurs concernés par la construction au Québec, à l’aide d’une démarche inclusive menée au sein du milieu des affaires et des institutions, débouchant sur une invitation auprès du gouvernement du Québec à se doter d’une véritable stratégie économique dédiée à l’écosystème de la construction. Grâce à une analyse approfondie et à un travail concerté de plusieurs mois, cette étude met en lumière les enjeux, les défis et les opportunités de ce domaine qui doit retrouver son rôle de premier plan dans les priorités économiques du gouvernement. Il y a également urgence de stimuler l’innovation et l’intégration des mutations en cours au sein des différents secteurs impliqués », déclare Yves-Thomas Dorval, président-directeur général du CPQ.

Tel que mentionné dans l’étude, ce fer de lance du développement économique est un écosystème composé d’une pluralité d’entreprises, d’industries et de métiers hautement diversifiés. Le secteur de la construction à lui seul était en 2014 le 4e secteur en importance, en contribuant pour 22,4 milliards $ au PIB du Québec, soit 6,5 %, et en étant responsable de 267 500 emplois. Mais si nous considérons l’ensemble de la chaîne de valeur (autant les donneurs d’ouvrage, que les fournisseurs de matériaux, les services de formation, d’assurance, de financement, d’accompagnement juridique, les professionnels, les entrepreneurs ou encore les pôles universitaires d’innovation, pour en citer seulement certains), l’écosystème d’affaires représentait aussi 12,9 milliards $ en PIB indirect et 246 500 emplois indirects et induits, toujours en 2014. « On peut dire sans hésitation que c’est un énorme pilier de notre économie, qui mériterait d’être considéré comme tel, dans son ensemble, et revalorisé afin qu’il puisse renouer avec la croissance. Cet écosystème a été au cœur même de la construction du Québec! », de poursuivre, M. Dorval.

Mais le Québec doit faire face à des défis criants, et ce, que ce soit au chapitre de l’innovation, de la croissance, de la compétitivité internationale, du financement des infrastructures ou encore de l’accès à la propriété. L’étude conclut notamment en la nécessité de doter le Québec d’une stratégie innovante favorisant le développement et la croissance des parties prenantes reliées à l’écosystème de la construction. En fait, d’autres juridictions dans le monde ont saisi toute l’importance d’une telle démarche pour dynamiser, moderniser et améliorer la compétitivité et le niveau d’intégration des nombreux et différents secteurs actifs dans ce domaine.

En premier lieu, le CPQ propose notamment de regrouper les acteurs de l’écosystème de la construction afin d’assurer le développement intégré et d’améliorer les synergies entre eux (à l’image d’une grappe ou d’un pôle d’excellence). Ensuite, il faut que le Québec se dote d’une stratégie économique structurante qui favorise la compétitivité de l’écosystème de la construction. Le gouvernement devra alors développer un plan d’action pour la mise en œuvre de cette stratégie et adapter le cadre réglementaire aux nouvelles réalités de l’écosystème et de tous ses sous-secteurs. Enfin, il devra miser sur l’innovation et les meilleures pratiques pour renforcer la position des acteurs de l’écosystème dans un contexte de concurrence mondiale, de lutte aux changements climatiques et de faible croissance économique.

Dans le cadre de l’élaboration d’une stratégie économique qui favoriserait la compétitivité, l’innovation et les exportations, le CPQ suggère que le gouvernement priorise cinq axes d’intervention, soit :

  1. Le développement d’une culture collaborative et d’un cadre réglementaire favorisant cette collaboration. Le gouvernement devra regrouper les acteurs de l’écosystème de la construction afin d’assurer le développement intégré et d’améliorer les synergies, alléger la réglementation entourant l’écosystème de la construction et l’adapter aux nouvelles réalités de celui-ci, et enfin examiner l’efficacité des règles régissant la juridiction de métiers pour en encourager la polyvalence.

  2. Le soutien à l’innovation, au transfert technologique et au développement des compétences et des pratiques. Le gouvernement devra encourager l’investissement privé en capital, main-d’œuvre et innovation pour augmenter la productivité, ainsi que soutenir le virage vert dans les produits et les procédés liés à la construction.

  3. L’entretien d’une synergie des acteurs impliqués dans la formation de la main-d’œuvre actuelle et future. Le gouvernement devra briser les silos entre professionnels dès la formation scolaire jusqu’à l’universitaire et resserrer les liens et la coordination entre les différents métiers et les professionnels de l’écosystème.

  4. La valorisation de l’exportation des technologies et des savoir-faire. Le gouvernement devra accompagner les champions locaux à l’international afin d’accélérer la croissance internationale de l’écosystème, ainsi qu’appuyer les efforts intégrant des produits et des processus manufacturiers dans les projets de construction.

  5. Le renforcement du rôle de levier des marchés publics comme intégrateurs. Le gouvernement devra assurer l’exemplarité des donneurs d’ouvrage pour encourager l’innovation ainsi qu’assurer la prévisibilité des investissements publics et optimiser les critères d’octroi des contrats publics et les modes de réalisation des projets. Ce faisant, les donneurs d’ordre publics assureraient également un retour plus durable sur les investissements.

    « Regrouper cette panoplie d’initiatives dans une stratégie de développement économique visionnaire et concertée pourra véritablement permettre à l’ensemble des acteurs de l’écosystème de la construction de bénéficier d’une relance solide, ce qui aura ultimement des impacts significatifs sur la prospérité du Québec et donc sur notre richesse collective. La construction est au cœur de la grande majorité de tous les investissements majeurs qui sont faits dans une société, tant au niveau public que privé, tant au niveau collectif, qu’industriel ou individuel », de conclure, M. Dorval.

    Le CPQ tient à remercier les partenaires de cette démarche : le Ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation du Québec, SNC-Lavalin, l’Association de l’aluminium du Canada, l’Association des architectes en pratique privée du Québec, l’Association Béton Québec, l’Association de la construction du Québec, l’Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec, l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec, Cegertec WorleyParsons, Deloitte, EBC inc., Pomerleau et le Groupe TCI.

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    Regroupant plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, le Conseil du patronat du Québec réunit aussi la vaste majorité des associations patronales sectorielles, ce qui en fait la seule confédération patronale du Québec. Il représente directement et indirectement plus de 70 000 employeurs de toutes tailles, tant du secteur privé que public, ayant des activités au Québec.

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    Renseignements et entrevues :

    Camilla Sironi
    Conseillère principale – Communications et relations avec les médias
    Bureau : 514-288-5161 poste 243
    Cell. : 514-265-5471
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