En 2014, le Canada et l’Union européenne ont dévoilé une entente que les médias qualifient souvent d’accord de libre-échange. Dans ce premier billet, j’aimerais faire le point sur la notion de libre-échange.
Les parties à un accord de libre-échange visent notamment à faciliter la circulation des biens entre leurs marchés respectifs. Or, parmi les mesures qui font obstacle au libre-échange, il y a les barrières tarifaires, aussi appelées redevances à l’entrée. Celles-ci rendent les produits importés de même nature et de même qualité plus dispendieux que les produits locaux et donc moins attrayants.
En s’imposant la discipline de ne pas avoir recours aux tarifs, les gouvernements obligent les entreprises locales à maintenir ou gagner leur avantage dans le marché en améliorant constamment leur offre en termes de qualité et de prix moyennant des efforts soutenus en matière d’innovation et d’efficience économique. Il va de soi qu’une entreprise concurrentielle a de meilleures chances de connaitre un succès à long terme, dans le marché local mais aussi — et il s’agit là d’un point crucial — dans d’autres marchés.
Notre marché — au Québec et au Canada — est relativement petit. L’Union européenne, quant à elle, représente 500 millions de consommateurs. Nous avons voulu faciliter l’accès de nos entreprises à ce marché. Dès l’entrée en vigueur de l’AECG, 98 % des tarifs sur les biens industriels seront abolis. 100 % auront été éliminés par étapes sur sept ans. Ceci donnera à nos entreprises un avantage certain, car à ce jour, ni la Chine, ni le Japon, ni les États-Unis n’ont conclu d’ententes similaires avec l’Europe.
Mais, il y a plus que les tarifs sur les biens qui jouent quand on recherche la prospérité par le libre-échange.
Nous reviendrons sur ces sujets dans nos prochains billets.