À l’occasion de la Journée internationale des femmes, le CPQ tient à saluer le travail et l’implication au monde des affaires de nos entrepreneures, de nos dirigeantes et de nos travailleuses.
La place des femmes dans le milieu du travail a grandement changé au fil des ans. Au Québec, elles sont parmi les plus actives au monde. De 1976 à aujourd’hui, le pourcentage de femmes de 25 à 44 ans sur le marché du travail est passé de 44 % à 87 %, notamment en raison des services de garde à coût abordable, des congés parentaux étendus et de la politique familiale québécoise qui favorise la conciliation travail-famille. Évidemment, dans plusieurs sphères, du progrès reste à faire.
De plus, au-delà de l’aspect humain ou social, l’égalité hommes-femmes a également des répercussions sur la productivité et la croissance du PIB. En 2015, le McKinsey Global Institute (MGI), le centre de recherche en commerce et économie de McKinsey & Compagnie, a conclu que la promotion de l’égalité hommes-femmes pourrait ajouter douze mille milliards de dollars américains à l’économie mondiale en 2026. Chaque région étudiée pourrait augmenter son PIB de 8% à 16% au cours des 10 prochaines années.
Selon le même rapport, les leviers de croissance les plus importants sont l’augmentation du nombre de femmes dans les secteurs à forte productivité, comme les secteurs miniers et de la technologie, et l’augmentation du taux d’activité des femmes sur le marché du travail.
Au CPQ, nous croyons à l’égalité des chances. Ce principe fait désormais partie des valeurs collectives de la société afin d’avoir des milieux de travail sains, équitables et productifs. Nous croyons que tous et toutes doivent profiter des meilleures conditions possible pour contribuer à la pleine prospérité du Québec.
– Norma Kozhaya, vice-présidente à la recherche et économiste en chef du CPQ
Ouvrir les portes du pouvoir économique
J’ai le goût de débuter par un appel inspirant à l’engagement et à la solidarité envers les femmes avec une citation de Rosemary Brown, la première Canadienne noire à être élue à un parlement provincial :
« Nous devons ouvrir les portes et nous assurer qu’elles demeurent ouvertes afin que d’autres que nous puissent les franchir. »
Je crois en effet que nous devons ouvrir les portes… comme Clara Zetkin, cette femme politique allemande qui fut la première à réclamer une journée internationale des femmes. C’était en 1911. Cette année-là, plus d’un million de femmes et d’hommes ont manifesté leur appui à l’égalité des droits pour les femmes.
Nous devons ouvrir les portes… comme les suffragettes qui se sont battues pour obtenir le droit de vote des femmes.
Nous devons ouvrir les portes… comme d’autres l’ont fait pour l’égalité juridique des femmes, le droit de poursuivre des études supérieures, de travailler, d’ouvrir un compte de banque, le droit à la contraception, aux congés de maternité, le droit de garder son propre nom de famille!
Que de portes ont été ouvertes par des générations de femmes et d’hommes avant nous. Et combien d’autres portes reste-t-il encore à ouvrir avant que les femmes et les hommes ne soient véritablement égaux?
Et c’est là toute la beauté de la chose : encore aujourd’hui, nous pouvons ouvrir des portes pour offrir un horizon plus radieux à nos filles.
Nous sommes privilégiées car le rôle du Réseau des Femmes d’affaires du Québec est précisément d’ouvrir de nouvelles portes. Que ce soit au sein du marché du travail ou au développement économique du Québec, chaque jour, nous ouvrons, millimètre par millimètre, les lourdes portes du pouvoir économique.
• Nous ouvrons les portes des grandes entreprises, ici et à l’étranger, pour que celles-ci ouvrent les portes de leur chaine d’approvisionnement aux femmes.
• Nous ouvrons les portes de la Francophonie d’affaires pour que les femmes entrepreneures puissent aspirer à transiger dans la langue de leur mère.
• Nous ouvrons les portes de l’avenir pour que nos filles tracent leur propre voie.
Alors je vous invite à regarder autour de vous et à identifier toutes ces portes qui peuvent et qui doivent s’ouvrir aux femmes. Donnez-leur un p’tit coup de pouce ou un bon coup de pied pour ceux et celles qui sont plus impatients.
Parce qu’aucune personne, aucune organisation, aussi bien intentionnée soit-elle, ne peut réussir seule à faire avancer la cause des femmes. Tous ensemble par contre, nous pouvons réellement faire la différence et je crois sincèrement que c’est exactement ce que nous sommes en train de faire.
– Ruth Vachon, Présidente-directrice générale du Réseau des femmes d’affaires du Québec