Grève générale illimitée au Port de Montréal: le milieu des affaires requiert une action immédiate du premier ministre du Canada pour exiger le maintien des activités

Montréal, le 23 avril 2021 – L’Association du camionnage du Québec, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM), le Conseil du patronat du Québec (CPQ), la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) et Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ) expriment leur très grande inquiétude face aux graves conséquences économiques d’une deuxième grève générale illimitée en moins d’un an au Port de Montréal annoncée par le Syndicat des débardeurs SCFP et prévue à compter du 26 avril.

« Notre industrie ne peut pas faire face à une nouvelle grève sans qu’il y ait d’importantes mises à pied. Cela représente un impact économique majeur pour nos entreprises. Tous les moyens de discussion ayant été épuisés, le premier ministre Trudeau doit impérativement agir puisqu’il est le seul à détenir le pouvoir de protéger notre économie et nos entreprises », a déclaré Marc Cadieux, président-directeur général de l’Association du camionnage du Québec (ACQ).

« La situation au Port de Montréal est exactement là où l’on redoutait qu’elle se rende. L’annonce d’une grève générale illimitée laisse présager des conséquences désastreuses sur l’économie de la métropole, de la province et du reste du pays, toujours fragilisée par la crise. Chaque jour de grève générale amène des coûts pouvant atteindre 29 millions de dollars[1]. Il est totalement irresponsable et inacceptable de laisser un actif stratégique comme le port – qui est essentiel à la chaîne d’approvisionnement d’un nombre important d’entreprises québécoises et canadiennes – à l’arrêt de cette façon. Il est temps que le premier ministre Justin Trudeau et la ministre fédérale du Travail, l’honorable Filomena Tassi, prennent tous les moyens à leur disposition pour imposer le maintien des activités. Il en va de la santé de nos entreprises et du succès de la relance », a poursuivi Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

« Le Port de Montréal est un maillon essentiel de l’ensemble des chaînes d’approvisionnement au Québec, de l’industrie lourde jusqu’au matériel médical. Alors qu’il est question de survie pour plusieurs entreprises, pour nous, il ne fait aucun doute que le port est un service essentiel qui ne peut s’arrêter de fonctionner, surtout en pleine pandémie. Le gouvernement canadien a tous les outils pour agir maintenant. Qu’il le fasse. Cette situation s’étire depuis plus de 30 mois, l’incertitude a assez duré », a ajouté Karl Blackburn, président et chef de la direction du Conseil du patronat du Québec.

« La situation actuelle de notre économie en raison de la pandémie est exceptionnelle et l’importance économique du milieu de travail concerné l’est tout autant. Un tel contexte impose de faire appel à des solutions rarement utilisées et à imposer la fin immédiate des moyens de pression ainsi que la tenue d’une médiation suivie d’un arbitrage obligatoire menant à l’imposition d’un nouveau contrat de travail entre les deux parties. Ce n’est certainement la situation idéale pour personne, mais il ne semble y avoir aucun espoir de résolution négociée du conflit à court terme et nous ne pouvons pas nous permettre de subir les répercussions d’un arrêt des opérations au Port de Montréal », a mentionné affirme Charles Milliard, président-directeur général de la Fédération des chambres de commerce du Québec.

« Le pire scénario, celui qu’on craignait tous, vient de se produire. L’avis d’un déclenchement d’une nouvelle grève illimitée à l’heure même où des milliers de PME ont déjà un genou à terre est inadmissible. À l’échelle du pays, c’est plus de la moitié des PME qui demandaient au gouvernement fédéral d’intervenir pour prévenir cette grève. Elles étaient 72 % au Québec à le réclamer. Nous avons à maintes reprises demandé au gouvernement d’agir, mais il est clair que la stratégie adoptée par nos élus s’est soldée par un échec. On lance un appel ultime : les PME ne peuvent pas se permettre de subir les dégâts d’une nouvelle grève. Cela mettra à risque toute l’économie canadienne. Il faut agir et maintenant », a soutenu Jasmin Guénette, vice-président des affaires nationales à la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante.

« On joue dans le même mauvais film que l’été dernier. Une grève illimitée aura des impacts importants pour les manufacturiers et exportateurs du Québec, mais aussi ailleurs au Canada. On vient, une nouvelle fois, compromettre les chaînes logistiques et d’approvisionnement, en pleine crise sanitaire, alors qu’il faut relancer l’économie. Le gouvernement fédéral doit intervenir maintenant afin de s’assurer de maintenir les activités au Port de Montréal dès lundi. Le temps presse », a affirmé Véronique Proulx, présidente-directrice générale de Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ).

Déclaration commune pour l’intervention du gouvernement : près de 450 appuis recueillis

Les six organisations ont lancé, le 18 mars dernier, une déclaration commune qui appelle la ministre du Travail du Canada, l’honorable Filomena Tassi, et le gouvernement à tout mettre en œuvre pour assurer le maintien des activités au port et rassurer les entreprises. À ce jour, la déclaration a recueilli près de 450 appuis de la part de signataires œuvrant dans tous les secteurs d’activité et issus du Québec et du reste du Canada.


Pour consulter la déclaration et la liste des signataires.

À propos de l’Association du camionnage du Québec (ACQ)

L’ACQ regroupe des transporteurs publics et privés et des fournisseurs de produits et services de l’industrie québécoise du camionnage. Avec un parc de plus de 20 000 véhicules, elle représente 75 % des détenteurs de flottes de cinq véhicules et plus. Au Québec, l’industrie génère un revenu de près de 7,6 milliards de dollars.

À propos de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM)

Forte d’un réseau de plus de 8 000 membres, la CCMM agit sur deux fronts : porter la voix du milieu des affaires montréalais et offrir des services spécialisés aux entreprises et à leurs représentants. Toujours au fait de l’actualité, elle intervient dans des dossiers déterminants pour la prospérité des entreprises et de la métropole. Avec l’appui de ses experts Acclr, la CCMM vise à accélérer la création et la croissance des entreprises de toutes tailles, ici et à l’international.

À propos du Conseil du patronat du Québec (CPQ)

Créé en 1969, à l’issue d’un consensus dégagé entre les entreprises, les syndicats et le milieu universitaire, le CPQ est une confédération de près de 100 associations sectorielles et de plusieurs membres corporatifs (entreprises, institutions et autres employeurs). Il représente ainsi les intérêts de plus de 70 000 employeurs de toutes tailles issus des secteurs privé et parapublic.

À propos de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI)

La FCEI est le plus grand regroupement de PME au pays, comptant 95 000 membres dans tous les secteurs d’activité et toutes les régions. Elle vise à augmenter les chances de succès des PME en défendant leurs intérêts auprès des gouvernements, en leur fournissant des ressources personnalisées et en leur offrant des économies exclusives.

À propos de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ)

Grâce à son vaste réseau de 130 chambres de commerce et 1 100 membres corporatifs, la FCCQ représente plus de 50 000 entreprises exerçant leurs activités dans tous les secteurs de l’économie et sur l’ensemble du territoire québécois. Plus important réseau de gens d’affaires et d’entreprises du Québec, la FCCQ est à la fois une fédération de chambres de commerce et une chambre de commerce provinciale. Ses membres, qu’il s’agisse de chambres ou d’entreprises, poursuivent tous le même but : favoriser un environnement d’affaires innovant et concurrentiel.

À propos de Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ)

MEQ représente 1 100 manufacturiers à travers le Québec. Le secteur manufacturier québécois emploie près de 450 000 de personnes et représente 14 % du PIB ainsi que 89 % des exportations. En forte croissance, il a généré des ventes globales de près de 170 milliards de dollars en 2019.

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Sources :

Marie-Claude Leblanc, Relations médias
ACQ, C. 514 415-9680, [email protected]

Dominique Talbot, conseiller, Relations médias
CCMM, C. 514 969-2101, [email protected]

Victoria Drolet, attachée de presse
CPQ, C. 438 888-3312, [email protected]

Wissal El Alaoui, attachée de presse
FCEI, C. 514 817-0228, [email protected]

Félix Rhéaume, directeur principal, Communications et relations externes
FCCQ, C. 514 912-2639, [email protected]

Marie-Ève Labranche, directrice, Affaires publiques et gouvernementales
MEQ, C. 514 570-5469, [email protected]

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