Faire le choix d’une relance prospère et durable – Commentaires du CPQ dans le cadre des consultations prébudgétaires 2021-2022 du gouvernement du Canada

Depuis mars 2020, la pandémie de Covid-19 a mené à l’adoption de mesures sanitaires strictes et à des restrictions inédites sur l’économie mondiale. Le gouvernement canadien a été très réactif pour éviter les dégâts d’un effondrement socio-économique et mettre en place des mesures de soutien et des dispositifs favorables à une relance de l’activité. Ces mesures nécessaires certes sont financées par des déficits assez importants.

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Le CPQ reconnaît dans l’action économique menée jusqu’ici une orientation dans la bonne direction. Cependant, la visibilité des acteurs économiques reste faible sur l’évolution de la crise et le risque qu’est celui d’investir pour maintenir leurs opérations est toujours élevé. De plus, le caractère exceptionnel des mesures de soutien laisse les gouvernements devant la délicate situation de les retirer en comptant sur la capacité retrouvée des entreprises à porter leur viabilité et leur croissance. Ainsi, pour dépasser les incertitudes et les fragilités économiques, comme pour réduire la dette publique, la compétitivité et la croissance de la productivité doivent bénéficier de stimuli exceptionnels, agissant autant sur les actifs matériels qu’immatériels.

Le CPQ place au premier rang des priorités le développement du capital humain (tant actuel que futur) et le rattrapage en matière d’intégration technologique et de virage numérique, tout en s’assurant que la relance économique participe à l’atteinte des objectifs environnementaux et sociaux du Québec et du Canada.

Plusieurs ingrédients fondamentaux de prospérité et de développement durable demeurent des éléments sur lesquels il faut travailler dans le contexte de la relance, i.e. les investissements dans les infrastructures, la formation, l’innovation, tous les facteurs qui favorisent la productivité et notre compétitivité. Par ailleurs, la crise actuelle a accéléré certaines transformations de secteurs de notre économie et il est important de soutenir les entreprises dans la mise en place de leur nouveau modèle d’affaires, incluant leur transformation technologique et numérique, et la nouvelle organisation du travail. Il s’agit ainsi de combiner des mesures de relance à court terme répondant à des urgences à des mesures s’inscrivant dans une perspective de plus long terme et améliorer en général les conditions d’affaires et d’investissement des entreprises.

Les recommandations du CPQ énoncées dans ce mémoire cherchent à compléter les mesures de politique économique avancées au cours des derniers mois ou à mieux marquer ce qui lui apparait prioritaire. Ces recommandations se concentrent sur :

1) Un regain de productivité assez musclé pour replacer l’économie sur un nouveau sentier de croissance avec :

  • Des ambitions augmentées pour le développement du capital humain dans un contexte de transformation majeure du marché du travail ;
  • Une extension de l’automatisation/robotisation et l’intégration des technologies numériques, dans le secteur des biens comme dans celui des services, dans le secteur privé, comme dans le secteur public ;
  • L’entrepreneuriat et l’innovation pour la vitalité de l’économie et l’ajustement des secteurs d’activités aux nouvelles conditions de marché.

2) Un soutien gouvernemental mobilisateur et adapté à la réalité des différents secteurs étant donné l’impact inégal de la pandémie selon la nature des activités. Cet appui doit inclure le rôle stratégique que peuvent jouer les approvisionnements de l’État.

3) Une réflexion sur la soutenabilité des finances publiques.

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