Un des aspects rassurants de l’Accord de Paris réside dans le nombre impressionnant d’états qui l’ont appuyé (195 pays). Sous réserve de sa ratification à venir, cet accord est susceptible de favoriser des conditions concurrentielles internationales potentiellement équitables entre les entreprises, peu importe leur situation géographique, à condition que les gouvernements nationaux ne procèdent pas à une surenchère contre-indiquée.
« Maintenant, il faudra traduire les intentions politiques en réalisme social, économique et technologique », a déclaré aujourd’hui Yves-Thomas Dorval, président-directeur général du CPQ. « Et pour y arriver, il faudra traiter les entreprises de tout ordre, de tous les secteurs, en véritables partenaires, comme l’ont été les grands émetteurs de GES au Québec qui, au cours des dernières années, ont été les principaux contributeurs à la réduction de 8 % des GES qui a été réalisée au Québec. »
Le CPQ note à ce sujet que l’objectif de réduction de 20 % pour l’an 2020 est encore loin d’être atteint, démontrant l’ampleur du défi qui attend le Québec, qui compte se doter d’une cible de réduction de 37,5 % pour 2030. En tant qu’acteur proactif et pragmatique, le CPQ offre sa pleine collaboration, comme il l’a démontré en s’asseyant depuis plusieurs mois avec d’autres représentants issus du milieu des affaires et de groupes environnementaux, notamment au sein de l’initiative SWITCH, l’Alliance pour une économie verte, dans le cadre d’un dialogue social constructif visant à discuter des moyens nécessaires pour atteindre les résultats désirés.
Au-delà des intentions exprimées par ce consensus très significatif au niveau mondial, le CPQ souhaite désormais voir plusieurs éléments être pris en considération pour les prochaines étapes :
- Quels seront les plans d’actions réalistes requis et leurs conséquences?
- Quels seront les impacts économiques pour tous les acteurs et les exigences financières pour chacun, en particulier pour les citoyens qui seront tous concernés?
- Quelle sera la capacité réelle de chacun des acteurs de changer leur façon de faire dans des délais extrêmement courts, en particulier au niveau des habitudes de vie des citoyens?
- Est-ce que l’État sera en mesure, au niveau financier et du temps nécessaire, de fournir l’accès à des alternatives requises aux différentes parties prenantes, pour faire face aux changements demandés, en particulier au niveau des options de transport de personnes, mais aussi de marchandises, particulièrement en dehors des centres métropolitains?
- Comment s’assurer que les technologies requises soient disponibles à temps et économiquement accessibles, pour tous et partout?
« Les entreprises ont pour raison d’être de répondre aux besoins de leurs clients, en fournissant les biens et services qui sont demandés, en autant que leurs procédés soient économiquement viables et à un prix acceptable, que les ressources requises et les technologies pour ce faire soient disponibles, que les infrastructures pour les rendre accessibles soient en place et que les communications soient transparentes et fluides. Ce sont là des prémisses incontournables à côté desquelles on ne peut passer et dont les gouvernements devront se porter garants, car nous avons tous un devoir de responsabilité les uns à l’égard des autres; le milieu des affaires le comprend très bien de son côté », de conclure Yves-Thomas Dorval.
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Regroupant plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, le Conseil du patronat du Québec réunit aussi la vaste majorité des associations patronales sectorielles, ce qui en fait la seule confédération patronale du Québec. Il représente directement et indirectement plus de 75 000 employeurs de toutes tailles, tant du secteur privé que public, ayant des activités au Québec.
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Renseignements et entrevues :
Benjamin Laplatte
Directeur principal – Affaires publiques et développement corporatif
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